Les fraises du Québec sont arrivées!

Bien que les températures estivales aient tardé à venir et que nous ayons reçu notre lot de pluie, les fraises du Québec sont déjà arrivées et seront d’autant plus délicieuses qu’elles ont mûri lentement et risquent fort d’être de plus gros calibre.

C’est du moins l’opinion de Dominique Larouche, chez Les Fraises Louis Hébert à St-Valentin, où l’on produit des petits fruits depuis les années 1950.

«Il y a des faux connaisseurs qui ont dit que les fraises goûteraient l’eau cette année parce qu’il y a eu beaucoup de pluie.  Ça ne fait pas 35 ans comme moi, qu’ils travaillent là-dedans!», lance-t-elle avec humour.

Le beau-père de Mme Larouche, Louis Hébert, a acheté une ferme en 1952.  En 1957, il a été un des pionniers de l’auto-cueillette au Canada.  Elle et son mari, Robert Hébert, ont pris la relève depuis plusieurs années maintenant et au fil des ans, l’entreprise s’est diversifiée et offre maintenant toute une gamme de produits à base de fraises, dont des confitures et des tartes bien sûr, mais aussi des alcools comme Le Valentin, une mistelle de fraises et framboises, Le Louis Hébert, qui est un vin de fraises et framboises, un Sangria Mix, mais aussi Bulles d’Amour, une boisson pétillante non alcoolisée, vous l’aurez deviné, elle aussi à base de fraises et de framboises.

Aujourd’hui, Mme Larouche et M. Hébert poursuivent la tradition et continuent d’innover.  «Nous sommes les seuls en Amérique à faire un moût de fraise et framboise», affirme Mme Larouche.  Sur place, vous pourrez aussi visiter ce qui est, selon Mme Larouche, le premier centre d’interprétation de la fraise au Canada.  En plus de produire des fraises, ils produisent aussi des framboises et des bleuets.  «Il y a 31 ans, nous avons planté 500 plants de bleuets.  Il a fallu attendre 8 ans avant de faire une première récolte.  Aujourd’hui, mes plants font 7 pieds de haut!», explique Mme Larouche.  Il est donc aussi possible de faire l’autocueillette des bleuets vers la première ou la deuxième semaine de juillet.

Chaque année, le couple plante 20 000 plants de fraises, qui vont croître pendant deux ans.  Ensuite, ils seront labourés et ils en planteront 20 000 nouveaux.  «On achète nos plants au même endroit où mon beau-père les achetait à l’époque», explique Mme Larouche.

L’entreprise se diversifié

Comme la fraise est un fruit qui périt rapidement, l’entreprise a décidé d’offrir différents produits, de façon à diversifier son offre.  «Il y a 14 ans, on a fait un virage vers la transformation, explique Mme Larouche.  L’entreprise s’est tranquillement modifiée.  Cette année, nous allons produire 5000 tartes et 20 000 bouteilles de nos différentes boissons.» 

L’entreprise est ouverte à l’année et offre ses produits transformés dans une boutique toute décorée de rouge.  «J’ai même déjà eu une demande en mariage ici, dans ma boutique!», confie Mme Larouche.

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