«Prendre soin des parents»: un projet pour donner confiance aux parents en leur compétence

FAMILLE – Piloté par le Centre local de développement des Jardins-de-Napierville (CLD), le projet «Prendre soin des parents», vient tout juste de démarrer. Des groupes d’entraide de parents sont formés pour améliorer leur confiance en leur compétence et ainsi développer leur pouvoir d’agir sur la réussite de leurs enfants.

Une aide financière de 202 500 $, provenant du Fonds québécois d’initiatives sociales, a récemment été octroyée au CLD pour la réalisation de ce projet. Le CLD est le fiduciaire de ce projet, mais il sera déployé aussi déployé sur dans les MRC voisines du Haut-Saint-Laurent et de Roussillon.

Du montant total de l’aide, une somme de 50 000 $ est octroyée pour la mise en place de ce projet dans les Jardins-de-Napierville. Il vise les familles vulnérables qui ont des enfants de 3 à 13 ans.

C’est Sonia Dumais, agente de soutien au développement social au CLD, qui est responsable du dossier de la réussite éducative et sociale, au CLD.

«C’est le CLD qui est responsable de la politique de développement social, rappelle-t-elle. La valorisation de l’éducation auprès des familles est une priorité depuis 2011. On veut que les parents se sentent à l’aise et en confiance de s’impliquer à l’école.»

Chaque parent a à cœur la réussite de son enfant, mais parfois, ils ne savent pas comment s’y prendre.

-Sonia Dumais

Financé sur une période de deux ans, le projet «Prendre soin des parents» est d’abord déployé à Sainte-Clotilde et Sherrington. Au cours de la deuxième année, le projet pourrait s’étendre à d’autres écoles où se trouvent des îlots de pauvreté, que ce soit à Napierville ou à Saint-Rémi.

«Notre objectif est de rejoindre 60 familles, mais avec la pandémie, on verra», précise Mme Dumais.

Une aide concrète

Ce projet a été co-créé par le Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries. Des organismes locaux comme Apprendre en cœur et Sourire sans fin vont aussi être des partenaires dans sa mise en œuvre.

«Les directions d’école et des intervenants vont identifier des parents qui vont être ciblés pour participer au projet», dit Mme Dumais.

Par la suite, ce sont les parents eux-mêmes qui feront l’exercice d’identifier une activité qui les aiderait.

«On veut connaître leurs besoins, précise Mme Dumais. S’ils disent que c’est difficile de faire les devoirs, on pourrait peut-être trouver une intervenante à l’école pour les aider. Si ce sont les lunchs qui posent problème, on pourrait aussi les aider à démarrer une cuisine solidaire, pour que l’enfant mange mieux à l’école. Si leur besoin est un enfant qui a des difficultés scolaires, on pourrait chercher de l’aide pour offrir du tutorat. Peut-être qu’un enseignant à la retraire pourrait le faire gratuitement.»

«Certains parents vulnérables sont presque en situation de survie à la fin du mois, conclut Mme Dumais. Si on les aide avec les lunchs et que ça leur coûte moins cher, ils vont peut-être investir leur argent ailleurs, dans le loisir et l’habillement des enfants. Chose certaine, il faut s’assurer d’y aller de façon délicate et dans le respect de la dignité.»