Protection améliorée en cas d’incendie

Québec a récemment annoncé la signature d’un protocole d’entente avec la MRC des Jardins-de-Napierville afin de mettre en oeuvre son schéma de couverture de risques en sécurité incendie.  La signature de ce protocole s’accompagne d’une aide financière de 20 000 $.

Stéphane Bergeron, ministre de la Sécurité publique, a annoncé la signature d’un protocole d’entente avec la MRC des Jardins-de-Napierville pour la mise en oeuvre d’un schéma de couverture de risques en sécurité incendie, dont l’attestation de conformité a été obtenue le 25 mai 2012.  Québec versera 20 000 $ à la MRC afin de couvrir une partie des dépenses liées à l’organisation d’activités régionales.

«Les efforts consacrés par tous les intervenants dans la mise en oeuvre du schéma de couverture de risques en sécurité incendie de la MRC des Jardins-de-Napierville doivent être soulignés.  Cette concertation des municipalités et du ministère de la Sécurité publique a nécessité plusieurs années de travail et assurera un milieu de vie plus sécuritaire aux Québécoises et aux Québécois» a affirmé M. Bergeron.

«Une étape importante en matière de prévention a été franchie par la MRC des Jardins-de-Napierville.  Grâce à cette planification rigoureuse, les citoyennes et citoyens de la région bénéficieront certainement d’une meilleure protection incendie», estime Marie Malavoy, ministre responsable de la région de la Montérégie.

Un schéma pour réduire les pertes humaines et matérielles

«En vertu de la Loi sur la sécurité incendie, qui est entrée en vigueur en 2000, les autorités régionales, c’est-à-dire les MRC, doivent établir un schéma de couverture de risque, en conformité avec les orientations déterminées par le ministre de la Sécurité publique.  Un tel schéma permet de fixer des objectifs de protection contre les incendies et les actions requises pour les atteindre, pour le territoire de la MRC, explique Kevin Anderson, coordonnateur en sécurité incendie de la MRC des Jardins-de-Napierville.  Nous nous sommes aperçus que nous avions beaucoup de pertes humaines et matérielles, comparativement à l’Ontario et au reste du Canada en général.  Cette loi, c’est une réforme qui permet une mise à niveau de l’ensemble des municipalités qui désirent y participer.» 

Le schéma de couverture de risques en sécurité incendie implique une obligation de la part des municipalités d’entretenir régulièrement les équipements et de former les pompiers.  De plus, ce schéma balise le nombre de pompiers qui doivent être déployés selon le type d’appel d’urgence qu’ils reçoivent.  Finalement, il permet de coordonner l’entraide entre les services de sécurité incendie (SSI) de municipalités voisines lorsque la situation l’exige.

Un long processus

«Le problème avec cette loi, c’est qu’elle est ambigüe.  Elle ne dit pas que toutes les municipalités d’une MRC sont obligées de participer au schéma.  C’est sûr que ça coûte cher pour une municipalité si elle embarque parce qu’elle doit alors se conformer selon les exigences du schéma en ce qui a trait à la formation des pompiers, la mise au point des équipements, etc.  Par contre, ça présente aussi beaucoup d’avantages.  D’une part, c’est un gage de sécurité pour les autres municipalités avoisinantes, qui peuvent ainsi se fier sur leur voisin en cas d’incendie majeur.  D’autre part, ça permet aux municipalités participantes d’être exonérée de poursuites par les assureurs.  Ça renverse le fardeau de preuve», explique M. Anderson.

Les premières étapes pour élaborer le schéma de couverture de risques en sécurité incendie de la MRC des Jardins-de-Napierville ont débuté en 2001, selon les informations que nous a fournies M. Anderson.  L’annonce de la signature du protocole d’entente a été faite au mois d’avril, donc plus de 10 ans plus tard. 

Selon Nicole Inkel, directrice générale de la MRC, ce délai était normal.  «Je pense qu’on offre un très bon service.  Il y a même des municipalités qui sont en avance au niveau de la formation.  Le schéma ne change rien, on faisait déjà ce que le schéma nous impose avant même sa mise en œuvre officielle», explique-t-elle. 

La MRC a donc reçu trois subventions de 40 000 $ au début du processus afin d’élaborer le schéma de couverture de risques.  Finalement elle recevra 20 000 $ supplémentaires pour la mise en œuvre du schéma.  «C’est très peu, explique M. Inkel.  Ça ne couvre même pas le tiers du salaire du coordonnateur, mais la situation est la même pour toutes les MRC.  Nous allons donc financer la mise en œuvre du schéma à même les quotes-parts des différentes municipalités constituantes de la MRC.»