Un bilan satisfaisant

SANTÉ. Les données sur la santé des Montérégiens recueillies par TC Media n’inquiètent par la Direction de la santé publique de la Montérégie. Selon le Dr Alain Poirier, la réalité de la région s’accorde avec celle de l’ensemble du Québec.

Pour celui qui a œuvré 25 ans en clinique sur le territoire de la Montérégie, certaines maladies ne sont pas à prendre à la légère. Les maladies chroniques en sont un exemple. À long terme, il s’agit d’un « véritable fardeau » pour les gens atteints, indique-t-il.

Parmi les maladies fréquemment rencontrées, comme les problèmes cardiaques, l’arthrite et les migraines, c’est le diabète semble se démarquer, constate le Dr Poirier.

« Le diabète est en hausse et cause beaucoup de complications. C’est la première cause de cécité. Il affecte les reins, ce qui nécessite souvent de la dialyse. »

L’asthme, également en hausse surtout chez les jeunes, cause parfois des problèmes, poursuit le Dr Poirier. La faible prévalence en Montérégie, par rapport à la moyenne québécoise, n’est toutefois pas assez importante, selon lui, pour faire un lien avec la proximité de Montréal.

« Il y a beaucoup de bémols avec l’asthme. Certains en ont à cause des allergies. Il faut alors simplement se tenir loin des irritants, comme les animaux. Il y a eu une hausse de cas d’asthme ces dernières années qui peut être dues au smog ou à la moisissure dans les bâtiments », dit-il, ajoutant qu’il y a souvent des troubles respiratoires chez des personnes vivant près des autoroutes.

Différence entre classes sociales

Le bilan de santé ne devrait pas se faire entre les régions, mais entre les classes sociales, selon le Dr Alain Poirier.

« Souvent, dans les quartiers moins fortunés, on retrouve moins de fruits et de légumes. Il y a moins de petits marchés d’alimentation et les dépanneurs ne vendent pas ces articles ou très peu. Le mode de vie actif est également moins présent et le manque d’exercices peut aussi causer des maladies », explique-t-il, ajoutant souhaiter un jour voir disparaître l’écart d’espérance de vie entre les riches et les pauvres, qui est environ une dizaine d’années.