Archives Hemmingford change d’adresse
PATRIMOINE – L’organisme Archives historiques Hemmingford quittera le local exigu qu’il occupe à l’école Hemmingford Elementary dans environ un an.
L’organisme fondé il y a 25 ans s’installera dans un bâtiment adjacent à l’église presbytérienne St. Andrew de plus de 350 mètres carrés (3 850 pieds carrés).
Ce local, situé au 517, avenue Champlain, a été donné à Archives Hemmingford par la congrégation presbytérienne en juin. Des travaux de rénovation d’une valeur d’environ 200 000 $ devront d’abord être réalisés.
«On attend une réponse à nos demandes de subvention d’ici six mois et ça pourrait prendre environ trois mois pour exécuter les travaux», explique Léonard Priest, membre du conseil d’administration d’Archives Hemmingford.
Les administrateurs de l’organisme ont déposé plusieurs demandes de subventions, notamment auprès du Fonds du Canada pour les espaces culturels (94 000 $) et du Fonds conjoncturel de développement (40 000 $).
Le village et le canton de Hemmingford contribuent aussi à cette initiative en remettant respectivement 14 250 $ et 33 250 $ à Archives Hemmingford.
L’organisme compte amasser environ 7 000 $ en organisant différentes activités de financement.
Nouveaux espaces
Dès que les sommes seront disponibles, les travaux de rénovation pourront débuter, puisque les plans ont déjà été élaborés. La façade sera complètement refaite et un deuxième étage sera construit à l’intérieur du bâtiment.
On y retrouvera plusieurs pièces, dont une salle multifonctionnelle pouvant accueillir environ 100 personnes, une salle de conférence, qui servira aussi à faire de la recherche, et des toilettes, au rez-de-chaussée.
Un ascenseur permettra d’accéder à l’étage où on trouvera un site d’entreposage et une salle publique. Cette dernière sera dédiée à l’art et la culture. Elle pourra être utilisée par des élèves pour réaliser un projet scolaire, par exemple.
Engagement
L’organisme compte environ 60 membres et les administrateurs espèrent que le déménagement lui donnera un nouveau souffle.
«Notre but, c’est d’augmenter la collection pour pouvoir en donner encore plus aux gens, affirme M. Priest. On veut que tout le monde en fasse partie. Ce sont leurs archives.»
Il existe plusieurs façons de s’engager auprès d’Archives Hemmingford, notamment en faisant de la recherche, en classant des documents anciens ou encore en les traduisant.
Pour plus d’information, consulter la page Facebook d’Archives Hemmingford, visiter son site Internet ou composer le 514 778-2845.
Qu’est-ce qui est archivé ?
Des milliers de photographies et de documents de toutes sortes sont minutieusement amassés et classés par les bénévoles qui travaillent à Archives Hemmingford.
On y retrouve des actes de baptême et de mariage, l’histoire de plus de 1 000 familles de Hemmingford, des actes notariés de vente ou de cession de terres, des photographies, des lettres, etc.
Des recherches dans cette caverne d’Ali Baba permettent aussi de retracer l’histoire de plusieurs maisons et églises du secteur.
«Tout ce qu’on trouve ici a été donné par des membres de la communauté de Hemmingford, précise Mary Ducharme, présidente d’Archives Hemmingford. Presque toutes les semaines, des gens nous donnent des documents ou des objets.»
Les bénévoles de l’organisme ont aussi produit plusieurs documents, dont Hemmingford en images, un livre qui retrace l’histoire de vieux édifices qui ont été peints par des artistes de la région. Ils ont aussi réalisé Les voix de Hemmingford, un recueil de témoignages de gens de la communauté présenté sous forme écrite et audio.
Tout ce matériel est mis à la disposition du grand public. D’ailleurs, des gens d’un peu partout dans le monde ont communiqué avec Archives Hemmingford pour obtenir de l’aider afin de faire des recherches sur leurs ancêtres.
«Il y a quelques semaines, une dame du Kansas est venue prendre des photos de certains documents, relate la bénévole Myrna Paquette. Elle a ensuite visité le cimetière où se trouvent ses ancêtres et elle nous a versé un don.»
«Plusieurs personnes de la région achètent des fermes et qui veulent savoir qui en a été propriétaire avant», ajoute Léopold Priest, Léonard Priest, membre du conseil d’administation.