Atteint de dystrophie musculaire: Micael Daigle a besoin de 20 000 $ pour prendre son bain
TÉMOIGNAGE – C’est un véritable cri du cœur que lance Micael Daigle, un jeune homme de 22 ans de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix atteint de dystrophie musculaire de Duchenne. Il n’a pas pris de bain depuis bientôt deux mois.
Sa mère Pierrette avec qui il vit seul n’est plus en mesure de le prendre dans ses bras pour l’y déposer. Il sollicite donc l’aide du public par le biais d’une campagne de socio-financement pour se procurer un bain adapté et un lève-personne.
Micael Daigle est cloué à un fauteuil roulant depuis l’âge de 11 ans, puisque la maladie provoque une dégénérescence progressive de ses muscles. C’est depuis cet âge que sa mère lui donne le bain.
Elle avait l’habitude de le soulever de sa chaise, de le transporter dans la salle de bain et de s’accroupir pour le déposer dans la baignoire. Mais voilà que depuis quelques semaines, d’importants problèmes de dos l’empêchent de donner le bain à son fils. Ce dernier doit se contenter de se laver à la main, dans son lit.
Installation
Micael Daigle a besoin d’une baignoire adaptée et d’un lève-personne fixe, qui seraient installés dans sa chambre. Le coût de cette installation est estimé à 20 000$. Il n’est éligible à aucun coup de pouce de Québec pour le moment en raison de règles administratives.
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«Micael a déjà reçu une subvention du gouvernement de 16 000$ pour l’installation d’un ascenseur et il doit attendre jusqu’en 2021 pour faire une nouvelle demande», déplore Marie-Ève Boudreault, une préposée à domicile, qui intervient auprès de lui.
Depuis environ deux ans, elle aide M. Daigle à raison de 40 heures par semaine, pendant que sa mère travaille dans une usine à Saint-Jean-sur-Richelieu. Ses services sont payés par le CLSC.
«Malheureusement, les aidants naturels ne reçoivent pas de salaire, déplore Mme Boudreault. La mère de Micael travaille et n’a jamais de répit.»
Quand le Coup d’œil demande à M. Daigle s’il veut un bain plus que tout au monde, il n’hésite pas un instant et répond par l’affirmative.