Église Saint-Cyprien: environ 700 000 $ de travaux à exécuter d’ici 10 ans
PATRIMOINE – L’église Saint-Cyprien à Napierville est certes très belle, mais elle vieillit. Des travaux de rénovations évalués à 700 000$ devront être exécutés dans un horizon de 5 à 10 ans pour la maintenir en état, selon une firme d’architectes qui a dressé le carnet de santé de cet édifice patrimonial en 2015.
À cela s’ajoute un problème de chauffage inattendu qui a nécessité le remplacement de deux fournaises en décembre, au coût de 30 000$.
Cet été, les travaux considérés comme urgents ont été exécutés, dont la réparation de la maçonnerie. Une partie de la façade menaçait de s’effondrer. L’extérieur de la grande fenêtre située au-dessus des portes centrales a aussi été repeint.
Puis, faute d’être prioritaire, l’entretien de l’orgue est reporté. Tout comme une nouvelle couche de peinture à l’intérieur de l’église, même si la plus récente a été effectuée dans les années… 1970.
Gicleurs
Le presbytère et l’église sont dotés d’un imposant système de gicleurs installé au début des années 1990. «Ça protège l’édifice et ça réduit les primes d’assurance», précise David Fortin, un bénévole impliqué dans la journée spaghetti-bénéfice depuis quelques années.
Cependant, ce système de gicleurs nécessite un entretien constant. Comme certaines sections de la tuyauterie situées dans la toiture pourraient geler l’hiver, elles ne contiennent pas d’eau, mais de l’air. Or, il s’y crée de la condensation et de la corrosion. Il faut donc remplacer régulièrement des sections, ce qui entraîne d’importants coûts.
En 2016, 75 mètres (environ 250 pieds) de tuyaux ont été remplacés. «Ç’a coûté l’équivalent de ce qu’on ramasse lors de deux journées spaghetti (environ 30 000 $)», explique M. Fortin.
Contributions
À l’heure où le nombre de paroissiens et que les dons à la dîme diminuent, la fabrique a besoin de multiplier ses sources de financement. La dernière édition de la journée spaghetti annuelle, en octobre, a permis d’amasser plus de 15 600$, grâce aux commanditaires, aux participants et à la centaine de bénévoles voués à l’organisation.
Depuis quelques années, l’église compte aussi sur de nouvelles sources de revenus. L’entreprise de télécommunication Bell a installé 16 antennes dans le clocher, ce qui rapporte 16 000$ annuellement.
Pour sa part, le legs testamentaire, mis en place il y a une dizaine d’années, permet à un paroissien de léguer un montant précis par testament, un pourcentage de sa succession, de sa police d’assurance ou de tout autre bien.
Trois personnes, aujourd’hui décédées, ont donné une partie de leurs avoirs à la paroisse de cette manière. Une dame a remis environ 10 000$. Un homme sans famille a placé ses avoirs dans une fiducie à son décès et la paroisse reçoit chaque mois le tiers des intérêts générés, ce qui représente environ 35 000$ par année.
Échéancier des travaux
163 240 $
Selon une firme d’architectes a dressé le carnet de santé de l’église en 2015, des travaux urgents d’une valeur de 163 240$ sont à faire.
156 800 $
D’autres rénovations d’une valeur de 156 800$ devront être réalisées dans un horizon d’un à cinq ans.
543 200 $
Enfin, des travaux d’une valeur de 543 200$ devaient aussi être exécutés dans 5 à 10 ans.