Épandage de vaccins contre la rage dans la région
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs entame son combat annuel contre la rage du raton laveur avec l’épandage de vaccins. Les équipes seront sur le terrain à partir de samedi.
L’opération de contrôle commencera alors que des avions survoleront les terres agricoles (19 au 24 août). Ils largueront près de 290 000 appâts vaccinaux en Montérégie et en Estrie.
Dans le Haut-Richelieu, les municipalités d’Henryville, Lacolle, Noyan, Saint-Georges-de-Clarenceville, Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, Saint-Sébastien, Saint-Valentin et Venise-en-Québec, seront touchées par cette intervention aérienne. On y lâchera 125 vaccins par kilomètre carré.
Contrairement aux années précédentes, il n’y a pas eu de campagne de vaccination printanière. Cette dernière créait une première barrière contre la maladie. L’opération n’a pas été jugée nécessaire puisqu’il n’y a pas eu de foyer épidémique à proximité de la province en 2016.
Les appâts vaccinaux ont l’apparence de raviolis vert olive. En raison de leur couleur, ils se fondent dans l’environnement et sont difficiles à repérer au sol. Conçus pour résister à l’impact aérien, ils libèrent leur liquide vaccinal seulement quand ils sont perforés par les dents d’un animal.
Techniciens
En plus de ce large territoire, les techniciens procéderont également à l’épandage manuel du vaccin. À partir du 25 août, il sera possible de les voir se promener près des fossés en région agricole, sur les rives de la rivière Richelieu ou encore près des résidences. Des appâts pourraient même être laissés près des poubelles de certains citoyens.
L’épandage manuel se fera jusqu’au 10 septembre. Les équipes laisseront près de 260 000 appâts vaccinaux dans l’environnement.
À Saint-Jean-sur-Richelieu, on comptera 70 vaccins par kilomètre carré. Les municipalités d’Henryville, Lacolle, Mont-Saint-Grégoire, Noyan, Saint-Alexandre, Saint-Bernard-de-Lacolle, Saint-Blaise-sur-Richelieu, Sainte-Angèle-de-Monnoir, Sainte-Anne-de-Sabrevois, Sainte-Brigide-d’Iberville, Saint-Georges-de-Clarenceville, Saint-Jacques-le-Mineur, Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, Saint-Sébastien, Saint-Valentin et Venise-en-Québec sont également ciblées.
Cas
Il n’y a pas eu de cas de rage recensé au Québec depuis 2015. Le dernier avait été découvert dans la portion québécoise de la réserve autochtone d’Akwesasne, en Montérégie.
Malgré tout, le risque de réintroduction de la rage du raton laveur au Québec est bien réel. De nombreux cas sont toujours répertoriés de l’autre côté de la frontière. En 2017, on en compte déjà 23 au Vermont. Puisque cette maladie est mortelle, les enjeux de santé publique sont majeurs.
Pour assurer le succès de l’intervention, les citoyens des régions visées sont invités à suivre quelques consignes. En cas de contact avec un appât perforé ou brisé, les gens sont priés d’appeler le service Info-Santé au 811. On demande de ne jamais approcher les animaux inconnus. En cas de morsure, laver la plaie à grande eau et au savon pendant 10 minutes et communiquer avec Info-Santé.
Les citoyens sont invités à signaler les animaux désorientés, paralysés ou anormalement agressifs au 1 877 346-6763 ou encore en remplissant le formulaire de signalement en ligne à l’adresse rageduratonlaveur.gouv.qc.ca.