Fermeture de l’usine Gadoua à Napierville: une rentabilité impossible à atteindre selon les propriétaires

Actualité. À la demande de la députée de Huntingdon, Carole Mallette, une rencontre s’est tenue avec les dirigeants de l’entreprise ontarienne Wonderbrands, propriétaire de l’usine Gadoua à Napierville, qui a annoncé sa fermeture le 12 avril. Les propriétaires évoquent une incapacité à atteindre la rentabilité pour expliquer leur décision de fermer l’usine.

Cette rencontre, qui devait avoir lieu en personne le 17 février, s’est finalement déroulée en visioconférence, en raison des mauvaises conditions météorologiques. Rappelons que les écoles ont été fermées ce jour-là, en raison du verglas. 

Ils ne sont pas contents de ça. Ce n’était pas leur objectif de fermer l’usine de Napierville lorsqu’ils en ont fait l’acquisition, en 2021, dit la députée. Cependant, après une année de fonctionnement, il semble qu’il n’y a pas d’autre alternative pour eux.

Carole Mallette, députée de Huntingdon

Cette rencontre s’est tenue en présence de la députée Carole Mallette, du maire suppléant de Napierville, Mario Dufour, ainsi que deux représentants de l’entreprise Wonderbrands, soit un responsable des opérations et une personne responsable du développement des ressources humaines. 

Rentabilité

Lorsque Wonderbrands a acquis Gadoua, en 2021, l’entreprise savait qu’il y avait des enjeux de rentabilité, mais elle s’était engagée à investir dans ses trois usines au Québec, soit à Longueuil, Gatineau et Napierville, explique la députée Carole Mallette. 

« Ils ont réalisé des investissements à Napierville, mais finalement, ils n’ont pas été capables d’atteindre la rentabilité, expliquait-elle, au sortir de sa rencontre avec Wonderbrands. Je leur ai demandé s’ils avaient fait appel au gouvernement du Québec [pour obtenir de l’aide, NDLR], mais pour eux, les difficultés de cette usine étaient insurmontables. J’ai vraiment l’impression qu’ils ont été transparents. »

La volonté de Wonderbrands est de sauver ses usines québécoises, mais pour cela, celle de Napierville devait être sacrifiée. 

Employés

L’employeur a offert des postes aux employés de Napierville dans les deux autres usines de Wonderbrands au Québec.

« Il n’y avait rien de prévu dans la convention collective en cas de fermeture de l’usine, alors les représentants de Wonderbrands m’ont dit qu’ils travaillent présentement pour offrir plus aux employés que le minimum qui est prévu par la loi », explique Mme Mallette.

Pourparlers

Wondergbrands est en pourparlers avec un groupe qui souhaiterait acheter le bâtiment et la machinerie pour y fabriquer des produits similaires. 

« Si ça ne fonctionne pas, Wonderbrands est prête à travailler avec le gouvernement du Québec ou tout autre organisme du gouvernement pour faciliter la vente de cet actif et aider un éventuel repreneur dans la transition », souligne la députée. 

Futur

« Wonderbrands souhaite le meilleur pour Napierville. Leurs représentants étaient compatissants et ils comprennent que c’est très significatif pour les gens de la région », soutient Mme Mallette. 

« Je ne veux pas qu’on se berce d’illusions, conclut la députée. L’usine risque de fermer le 12 avril, mais on a tout intérêt à travailler avec eux pour trouver un acquéreur et parvenir à un dénouement heureux. Nous allons les mettre en contact avec les organismes du gouvernement pour les aider à trouver un acquéreur et nous allons être là pour les travailleurs. »