La décision du conseil de Saint-Édouard sera annoncée « le temps venu »
Actualité. Appelé à commenter le dépôt récent d’une pétition signée par près de 600 personnes qui demandent la réouverture de la caserne de Saint-Édouard, le maire, Alexandre Bastien, se dit sensible aux préoccupations de ses concitoyens. Il précise que « le temps venu, les orientations du conseil seront présentées à l’ensemble de la population ».
En entrevue, M. Bastien a exprimé le souhait de ne pas dévoiler les orientations des élus en lien avec ce dossier, à travers les médias. Il a cependant assuré qu’il ferait un retour au sujet de cette pétition dans une annonce qui sera adressée à l’ensemble des citoyens, sans toutefois en préciser le moment.
Le Service des incendies de Saint-Édouard n’était plus opérationnel depuis la démission en bloc de son ancien directeur et d’une douzaine de pompiers en mars 2023, selon le maire.
À la suite de ces événements, le -Service des incendies de Sherrington a couvert le territoire de Saint-Édouard, jusqu’à ce qu’une entente de service formelle, d’une durée de 10 ans, soit conclue entre les deux municipalités, en décembre 2023.
Démissions
En réponse aux demandes des signataires de la pétition, M. Bastien dit comprendre les inquiétudes des citoyens, mais il assure que le conseil a pris les décisions qui s’imposaient en fonction de la situation.
« Ce sont 12 pompiers qui ont démissionné. On va sortir les chiffres éventuellement, mais notre caserne n’était plus opérable », dit-il.
Entre mars et décembre 2023, soit avant la signature de l’entente de fourniture de service de 10 ans, le Service des incendies de Sherrington s’est offert pour couvrir le territoire de Saint-Édouard.
« Pendant ces neuf mois, on a travaillé pour trouver des solutions. On a cogné à toutes les portes », dit le maire. Pendant cette même période, les pompiers de Sherrington sont intervenus à Saint-Édouard à quatre ou cinq reprises, ce qui a permis au conseil de constater son efficacité, précise M. Bastien.
Offrir un service
Le maire indique que le conseil a privilégié une entente intermunicipale qui prévoit une fourniture de service, plutôt qu’une délégation complète ou la coûteuse mise en place d’une régie. « Avec la fourniture de service, on reste au volant de ce qui se passe, souligne le maire. Toutes les décisions sont prises par un comité où siègent trois élus de chacun des deux conseils. » Ce comité s’est rencontré à au moins deux reprises depuis janvier 2024, rappelle M. Bastien.
« Les citoyens doivent arrêter de dire que nous n’avons plus de pompiers, martèle le maire. Nous sommes desservis par un Service des incendies. On n’a pas le choix de fournir ce service et on l’a même bonifié. »
Bien que les pompiers sont à Sherrington, M. Bastien estime que sa population est mieux protégée puisque des pompiers sont de garde en caserne sept jours par semaine, en plus de bénéficier d’un service de premiers répondants. « Même si le service nous coûtait 20 000 $ de plus, nous serions gagnants », ajoute-t-il.
Processus décisionnel
Le maire admet que la décision de conclure cette entente avec la municipalité voisine entraîne des « conséquences », comme la hausse de la facture d’assurance habitation de certains citoyens, mais il souligne qu’elle a été prise dans les règles de l’art, par les six membres du conseil, en décembre 2023.
Ce dernier recommande aux citoyens de bien magasiner leur assurance. « Certains assureurs vont se fier au schéma de couverture de risques qui demande que nous ayons huit pompiers en 15 minutes. Nous respectons le schéma, assure le maire. Notre caserne satellite est ouverte à Saint-Édouard. L’équipement est là et chaque semaine, les gars vont l’entretenir. »
Suite des choses
M. Bastien n’exclut pas la possibilité d’embaucher des pompiers localement. « Si on a du personnel de Saint-Édouard qui est formé et qu’ils habitent à côté, ils pourraient aller chercher un camion à Saint-Édouard », suggère le maire.
Ce dernier a porté ce dossier à l’attention de la députée Carole Mallette, lors d’une rencontre qui s’est tenue le 17 avril. « Elle doit apporter ça au ministère de la Sécurité publique, conclut M. Bastien. On n’est pas les seuls dans cette situation. »
Il indique aussi qu’un comité de travail a été formé à la MRC des Jardins-de-Napierville pour évaluer la possibilité de regrouper les casernes de Saint-Rémi, Saint-Michel, Sainte-Clotilde, Sherrington, Saint-Édouard et Napierville/Saint-Cyprien. (M.-A.C.)