L’Arche de Zoé accueille de nouveaux pensionnaires
Actualité. De nouveaux pensionnaires ont fait une entrée remarquée à la miniferme éducative de Saint-Blaise-sur-Richelieu, l’Arche de Zoé, qui ouvre pour la première fois ses portes en hiver. Parmi eux, un minicheval partiellement aveugle, un veau trop petit pour sa destinée de vache laitière et des ratons laveurs aux caractères bien trempés.
Fondée par Marie-Claude Poirier et Marc L’Espérance, l’Arche de Zoé est un refuge pour les animaux blessés ou abandonnés. L’été, et maintenant l’hiver, on y accueille des visiteurs curieux de découvrir le quotidien des lapins, poules, canards, moutons, cochons, chèvres, alpagas, minichevaux, ratons laveurs et, depuis peu, de la jeune vache de l’endroit.
Prénommée Betty, elle est d’ailleurs le coup de cœur de bien des visiteurs, confie Mme Poirier. « Elle est folle! Quand elle va dehors, elle court, elle court, puis elle vient nous donner des bisous et elle repart. Une vache, ça s’attache vraiment beaucoup aux humains. C’est impossible de ne pas tomber en amour avec elle », raconte la copropriétaire, amusée.
Arrivée en décembre, Betty était destinée à l’abattoir. Son producteur a cependant décidé de lui donner une seconde chance en appelant le refuge. Les propriétaires de l’Arche de Zoé ont accepté de l’accueillir même s’ils ignorent quelle sera la taille de l’animal une fois adulte. Betty est une vache Holstein de grande race.
Sally, petit raton laveur
Parmi les autres nouvelles vedettes de l’Arche de Zoé, on note Sally, un raton laveur femelle. Son histoire n’est pas banale. De retour de vacances, des gens l’ont trouvée prise dans la mangeoire à oiseaux de leur terrain. Une de ses pattes arrière était coincée. Pour se libérer, elle avait commencé à la gruger, traversant même son os. Elle avait quatre mois à l’époque.
Les propriétaires du terrain ont finalement réussi à la libérer, mais elle s’est enfuie. Ce n’est que deux semaines plus tard qu’elle a été récupérée et amenée au refuge. Cette même journée, le vétérinaire a ordonné son amputation. Sally a donc maintenant trois pattes, ce qui ne l’empêche pas d’être plus habile que Tazz, un autre raton laveur devenu son meilleur ami au refuge.
C’est d’ailleurs grâce à lui que Sally a adouci son mauvais caractère, raconte avec humour Marie-Claude Poirier. « Aussitôt qu’elle a vu Tazz, elle s’est mise à faire des sons que je n’avais jamais entendus », dit-elle. À la fois un coup de foudre et une bonne nouvelle puisque Sally ne pourra jamais être remise en liberté en raison de son handicap. Elle partagera donc un enclos avec Tazz.
Autres ratons
Mentionnons que l’Arche de Zoé accueille d’autres ratons en réhabilitation. Si tout va bien, ils seront remis en liberté au printemps. Il y a L’Enragé ainsi nommé parce qu’on craignait qu’il ait la rage; La Bonhomme qui souffrait d’une fracture et d’une importante plaie à la cuisse; et les bébés Harley et Boubou, la première faisant preuve d’un désir de vivre hors du commun alors que le deuxième est rapidement devenu le clown du refuge.
Son grand amour pour les humains pourrait toutefois l’empêcher de retourner dans la nature.
Saké, minicheval
Ce n’est pas tout! À cette grande famille s’est aussi ajouté en décembre Saké, le minicheval aveugle. Du haut de ses deux ans, il est né avec une maladie génétique qui l’empêche de voir d’un œil. Il requiert des soins sur une base régulière, soit des gouttes ophtalmologiques. Comme il est d’un calme exemplaire, les propriétaires de l’Arche envisagent déjà de lui faire faire des tours aux enfants.
Les personnes qui souhaitent visiter l’Arche de Zoé doivent prendre rendez-vous via la page Facebook de l’organisme au moins 24 heures à l’avance ou en téléphonant au 514 701-8815. Les frais d’entrée sont entièrement réinvestis dans les soins destinés aux animaux. « Nos animaux sont à leur plus beau l’hiver avec leur grosse fourrure », de conclure Marie-Claude Poirier, dont la passion pour les animaux est contagieuse.