L’armée érigera un 3e camp temporaire à Saint-Bernard-de-Lacolle

L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a confirmé lundi soir au Coup d’oeil qu’un troisième camp temporaire, pour porter la capacité d’accueil à 1200 demandeurs d’asile à la frontière à Saint-Bernard-de-Lacolle, était en cours de construction. Or, ce n’est pas encore le cas.

«Ces nouvelles tentes étaient incluses dans nos prévisions initiales», a informé Stéphane Malépart, directeur régional adjoint des communications pour la région du Québec de l’ASFC.

Il semble y avoir eu un changement de programme par la suite et le Journal n’en a pas été informé. Les pourparlers avec le propriétaire du terrain n’ont pas abouti malgré ce que l’ASFC avait avancé.

Le 14 août, la lieutenante Éliane Trahan, de l’armée canadienne, avait fait savoir au Coup d’œil que la centaine de soldats sur place attendaient que les pourparlers soient conclus entre l’ASFC et le propriétaire du terrain pour se mettre à l’œuvre.

Arrivés le 9 août, ils ont monté un premier camp temporaire ce jour-là et le lendemain. Le 12 août, ils en ont érigé un second.

Croix-Rouge

La Croix-Rouge canadienne a aussi été demandée en renfort par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) pour apporter de l’aide humanitaire aux demandeurs d’asile qui doivent séjourner quelques jours dans ce camp, le temps que leur demande soit traitée.

Une dizaine de bénévoles de l’organisme sont arrivés à Saint-Bernard-de-Lacolle le 10 août. Ils sont sur place 24 heures par jour, 7 jours par semaine.

«On s’occupe de l’attribution des lits et des couvertures dans les tentes, on offre des soins médicaux de base, on fait la distribution alimentaire et la distribution de couches et de produits de maternité», décrit Carl Boisvert, chargé aux communications de la Croix-Rouge.

C’est l’ASFC qui s’occupe de l’approvisionnement alimentaire. Les demandeurs d’asile reçoivent trois repas par jour. Il s’agit de repas préparés, de type boîte à lunch.

Des infirmières sont sur place pour administrer des soins de base en cas de besoin. Une clinique médicale mobile a été installée à proximité des tentes.

La Croix-Rouge remet une trousse de soins personnels à chaque personne. Cette trousse comprend notamment un peigne, du savon et du déodorant. L’organisme distribue aussi des couches et des biberons au besoin. Des toilettes chimiques ont été installées à proximité des tentes.

Au cours des derniers jours, plusieurs migrants ont déploré ne pas pouvoir se laver correctement.

«Jusqu’à 20 douches seront installées, fait savoir Mme Roby, porte-parole de l’ASFC. Le ratio acceptable est d’une douche pour 50 personnes.»

Lundi midi, M. Boisvert, de la Croix-Rouge, a affirmé au Coup d’œil que trois étaient opérationnelles. «On espère que les autres seront installées le plus rapidement possible», dit-il.