Le compte de taxes en hausse de près de 10 %

Actualité. -Saint-Rémi a récemment adopté un budget équilibré de près de 18 M$ pour l’année 2024. Ce budget contient une augmentation de taxes de 9,57 % pour une résidence de valeur moyenne située dans le secteur urbain desservie par le réseau d’égout et d’aqueduc. La hausse est plus modeste pour les résidences non desservies situées dans le secteur rural et s’élève à 4,49 %.

Le budget 2024 s’établit donc à 17 971 627 $, en hausse de 11,56 % par rapport à celui de 2023, qui était de 16 108 772 $.

« -Ceci fait suite à un travail de l’ensemble de l’équipe municipale qui, dans tous les départements, a fait un exercice rigoureux en vue de limiter l’impact important des hausses des différents services externes ainsi que certains contrats. Le tout sans réduire la qualité des services offerts », indique la -Ville dans son bulletin municipal de décembre.

Explications

Selon la -Ville, cette hausse est attribuable au règlement d’emprunt de 6 M$ pour la construction du nouveau réservoir d’eau potable. L’augmentation du coût de la -Sûreté du -Québec, de la collecte des matières résiduelles, du transport adapté et de la -quote-part versée à la -MRC est également en cause.

Enfin, la masse salariale est en augmentation, de même que le prix de certains contrats, comme le déneigement.

Secteur rural

Pour une maison unifamiliale moyenne à -Saint-Rémi, dont la valeur est évaluée par la -Ville à 316 947 $, la hausse du compte de taxes est de 4,49 % dans le secteur rural, qui n’est pas desservi par le réseau d’égout et d’aqueduc. Cela représente une augmentation annuelle de 104,02 $.

Cela comprend une hausse de la taxe foncière, qui passe de 0,59 $ du 100 $ d’évaluation, à 0,61 $ (+3,4 %). Le financement de la dette attribuable à tous les propriétaires passe de 0,039 1 $ du 100 $ d’évaluation, à 0,044 7 $ (+14,3 %). Enfin, le tarif pour les trois collectes (ordures, recyclage et compost), passe de 325 $, à 348 $ (+7,1 %).

Secteur urbain

Ces hausses applicables au secteur rural sont les mêmes pour le secteur urbain. À ces augmentations s’ajoutent cependant une hausse de la dette pour les égouts qui passe de 0,032 5 $ par 100 $ d’évaluation, à 0,033 7 $ (+3,7 %), une autre hausse de 3,57 $ pour la dette -aqueduc-égout, une augmentation de 25 $ pour le tarif de l’aqueduc et une baisse de 5,50 $ du coût du tarif pour les égouts.

Enfin, la hausse la plus importante provient de la dette pour l’aqueduc à la suite d’un règlement d’emprunt de 6 M$ pour la construction du nouveau réservoir d’eau potable qui passe de 0,016 5 $ du 100 $ d’évaluation, à 0,062 1 $ (+276 %). À elle seule, cette taxe se traduit par une hausse de 144,53 $ pour une maison de valeur moyenne située dans le secteur urbain.

Au total, le compte de taxes d’une maison de valeur moyenne située dans le secteur urbain augmente donc de 275,38 $ (+9,57 %) par rapport à 2023. Plus de 52 % de cette hausse est attribuable à la dette pour le remboursement du règlement d’emprunt de 6 M$ pour le réservoir d’eau potable.

Réaction

« Nous avons adopté un règlement d’emprunt de 14 M$ pour le réservoir d’eau potable qui fait partie de notre solution globale, explique la mairesse, Sylvie Gagnon-Breton. Nous appliquons 4 M$ qui proviennent du programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec et nous avons emprunté 6 M$ cette année pour payer l’entrepreneur parce que les travaux sont terminés. Il nous restera un 4 M$ à débourser l’année prochaine pour finaliser le paiement. »

« Nous sommes conscients que le compte de taxes est en hausse dans le secteur urbain. Ce qui nous fait mal, c’est le 5 % à 6 % d’intérêt qui s’applique sur notre emprunt de 6 M$, conclut la mairesse. Il faut aussi penser que de leur côté, les propriétaires en zone rurale doivent absorber eux-mêmes les dépenses pour leur puits et leur fosse septique. »