Le plus grand emplacement serricole au Québec est à Sainte-Clotilde
AGRICULTURE. Plus de 3 M$ sont investis chez Les Serres Lefort, à Sainte-Clotilde, pour la construction d’un complexe de serres d’une superficie de 1,4 hectare. Au final, l’entreprise atteindra 12 hectares de cultures abritées, ce qui en fait la plus grande surface sur un même site au Québec.
Les travaux ont débuté à la fin du mois de mai et devraient être terminés fin septembre. Ces nouvelles serres seront dédiées à la production de laitues Boston, que Les Serres Lefort produisent pour l’entreprise Hydroserre Mirabel. Le nombre de laitues Boston produites chaque année passera de six à neuf millions, permettant ainsi de mieux desservir le marché du Québec, mais aussi celui de la Nouvelle-Angleterre et de New York.
Ces travaux ont été réalisés grâce à des investissements privés, sans aide du gouvernement. Ce qui fait dire au président-directeur général des Serres Lefort, Sylvain Lefort, qu’une aide de la part de l’État aurait été bienvenue.
«Je souhaite obtenir des garanties de prêt, avec Investissement Québec, par exemple, mais ils ne sont pas dans l’agricole, explique-t-il. Il faut que ça passe par un décret gouvernemental.»
20 M$ d’investissements
Les Serres Lefort ont investi plus de 20 M$ au cours des trois dernières années, notamment pour convertir leurs installations énergétiques en alimentation à la biomasse.
Les structures des nouvelles serres ont été fabriquées dans les ateliers des Industries Harnois, de Saint-Thomas, près de Joliette. Il s’agit donc d’un projet 100% québécois, ce qui réjouit M. Lefort.
En plus des laitues Boston qui sont vendues par Mirabel, Les Serres Lefort produisent et mettent eux-mêmes en marché des poivrons et des concombres sous la marque Vôg. Elles desservent aussi 65% du marché québécois de transplants de légumes.
Culture biologique
Dans les mois à venir, M. Lefort veut transformer sa production de poivrons et concombres conventionnelle en production exclusivement biologique. «Il y a de la demande pour ces produits-là. Il y a un peu moins de compétition dans ce marché, explique M. Lefort. Il y a moins d’intervenants et le prix qu’on obtient est meilleur.»
D’ici quelques jours, la moitié de la production de poivrons sera remplacée par des concombres biologiques, qui viendront s’ajouter à l’hectare qu’ils produisent déjà. L’autre moitié des poivrons sera convertie en culture biologique à la fin de l’année. À la fin de 2015, ils cultiveront deux hectares de concombres et un hectare de poivrons biologiques.
M. Lefort annonce d’ores et déjà que d’autres projets d’agrandissements devraient se réaliser en 2016.