Les agriculteurs inquiets du rapport Robillard
Coupures – La Fédération de l’UPA de la Montérégie, qui regroupe entre autres le Syndicat de l’UPA des Jardins-de-Napierville et du Haut-Richelieu, dénonce les recommandations de la Commission de révision permanente des programmes, la complexité du secteur agricole ayant manifestement échappé à son analyse.
«La commission Robillard est manifestement très peu au courant de la situation de nos entreprises agricoles, de déclarer Christian Saint-Jacques, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie. Les programmes d’aide ne doivent certainement pas disparaître, car il s’agit d’assurer la vitalité d’un important secteur économique. En Montérégie, l’agriculture génère 30 % des recettes agricoles du Québec. Le gouvernement doit donc respecter le levier économique qu’est l’agriculture et ne pas tenter de l’étouffer.»
La Commission indique que les agriculteurs québécois reçoivent un soutien plus élevé que dans les autres pays développés. Or, les plus récentes données démontreraient que le soutien accordé aux agriculteurs québécois est plus bas que celui des pays de l’OCDE.
En 2013, sur 100$ de recettes monétaires, les agriculteurs québécois ont reçu 6,60$. Ce chiffre s’élève à 12$ pour la moyenne des pays de l’OCDE et dépasse les 30$ pour des pays comme la Norvège, le Japon et la Suisse. Le soutien québécois est même plus bas que celui des États-Unis, qui dépasse les 7$, note l’UPA.
La fédération est d’avis que le gouvernement du Québec et le ministre Pierre Paradis doivent rapidement rectifier le tir. L’insécurité que créent de telles recommandations pourrait avoir des impacts désastreux sur les décisions d’investissement des producteurs agricoles.