Les agriculteurs souhaitent un peu plus de pluie
Le bilan de mi-saison de la Financière agricole du Québec (FADQ) révèle que les producteurs ont eu une excellente première moitié de saison. Le manque d’eau chronique depuis le début de l’année pourrait toutefois affecter les récoltes dans le Haut-Richelieu.
«De façon générale, ça va très bien, autant dans le Haut-Richelieu qu’ailleurs en Montérégie, dit la directrice régionale du secteur La Prairie-Salaberry-de-Valleyfield, Chantal Strévey. Les rendements s’enlignent pour se situer près des moyennes. La principale inquiétude à l’heure actuelle demeure le manque d’eau. Dans la plupart des cultures, on ressent les effets de cette sécheresse. Les prochaines semaines seront cruciales. S’il pleut, ça va bien aller.»
Dans son bulletin L’état des cultures au Québec, paru le 5 juillet, la FADQ fait état de l’humidité des sols. L’organisme prend la peine de mentionner que le Haut-Richelieu a été le plus touché, avec l’Outaouais, par le manque de pluie, affirmant que les sols de ces régions «variaient de secs à très secs».
La FADQ indique également dans son rapport que le manque de pluie a causé une chute de pommes accrue dans la région de Saint-Jean-sur-Richelieu.
«Effectivement, il y a eu une chute de pommes plus importante due à la sécheresse, confirme Mme Strévey. Mais les arbres ont eu beaucoup de fleurs et les pommiers demeurent chargés. On ne prévoit pas de baisse de rendement dans cette culture.»
Montérégie
Pour ce qui est de la Montérégie dans son ensemble, le bilan est lui aussi excellent. La saison s’est amorcée après un hiver plus doux et avec moins de précipitations que la moyenne, ce qui a été favorable à la survie des plantes vivaces, des pommiers, des fraisières et des abeilles.
Les semis ont ensuite suivi dans des conditions favorables. Le beau temps et la chaleur de juin ont aidé, tout comme la pluie qui s’est déversée dans certains secteurs qui n’ont pas été touchés aussi fortement que le Haut-Richelieu par la sécheresse.
Le foin semble avoir été affecté par le manque d’eau lui aussi. La première fauche s’est effectuée en juin. Le président de l’UPA Haut-Richelieu, Jaclin Bisaillon, affirmait il y a quelques semaines que plusieurs producteurs avaient décidé de faucher rapidement pour s’assurer d’une récolte productive en qualité à défaut d’obtenir de la quantité. La FADQ confirme cet état de fait, révélant que les rendements sont inférieurs à la moyenne en quantité, mais sont de bonne qualité.
Les fraises ont quant à elles connu un début de saison légèrement inférieur à la moyenne.
Pour les autres cultures, la FADQ avance que les rendements seront autour des moyennes annuelles et que, de façon générale, il s’agit d’un bon début de saison pour les cultures.
Dommages inférieurs à la moyenne
Encore une fois, le nombre d’avis de dommage est inférieur à la moyenne. La Financière agricole du Québec en avait reçu 138 au 14 juillet, ce qui est «beaucoup moins que la normale à pareille date», a dit la directrice régionale du secteur La Prairie-Salaberry-de-Valleyfield, Chantal Strévey. Il n’y en avait eu que 38 avis en 2015 au 20 juillet, lors d’une saison «vraiment exceptionnelle».