Les certifications d’agriculture durable avancent vers le Québec
Des certifications viennent désormais encadrer et reconnaître les pratiques d’agriculture durable.
Au Québec, des érablières sont maintenant certifiées carboneutres par Ecocert Canada. Il peut s’agir, par exemple, d’érablières qui misent sur un évaporateur électrique, qui ont mis au point un plan de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et qui achètent des crédits carbone pour compenser leurs émissions.
Des certifications d’agriculture régénératrice émergent également aux -États-Unis et arrivent de ce côté-ci de la frontière. C’est le cas de la certification -Regenerative par la compagnie A Greener World. Celle-ci s’appuie principalement sur un plan, minimalement de cinq ans, que doit rédiger l’agriculteur pour mesurer les progrès qu’il entend réaliser chez lui quant à la santé du sol, de l’eau, de la biodiversité, de l’élevage, etc. Le coût initial de la certification sera de 450 $ -US, auquel s’ajoutera une somme de 800 $ -US ou plus pour les frais d’audit.
Des multinationales proposent aux agriculteurs leur propre programme d’agriculture régénératrice. Il y a aussi des organismes sans but lucratif comme -Régénération -Canada et Fermiers pour la transition climatique qui veulent aider les fermes à implanter de telles pratiques.
Le directeur général de Régénération Canada, Antonious Petro, affirme avoir visité plus de 200 fermes partout au Canada pour comprendre leur réalité avant de mettre en place un nouveau modèle de reconnaissance pour celles qui adoptent de meilleures pratiques environnementales. « On veut un modèle qui ne sera ni noir ni blanc, mais dont les standards pourront être adaptés aux différentes fermes, aux types de sols et aux différentes régions. […] Aussi, trouver une forme de standardisation qui permettra de forger un message que le consommateur comprendra », explique M. Petro, dont les bureaux sont situés à Montréal.
Cette ferme ayant la certification Regenerative a choisi le pâturage intensif pour restaurer le sol. Les vaches ne demeurent pas longtemps au même endroit pour assurer une repousse rapide des plantes et une augmentation de la biomasse racinaire. Les déjections des vaches sont ainsi mieux réparties pour fertiliser et augmenter la vie dans le sol.