Les citoyens invités à participer à une rencontre publique
Actualité. Les citoyens de Saint-Édouard étaient invités à participer à une rencontre publique où il sera question de l’avenir de l’église du village. Cette rencontre a eu lieu le 22 janvier, à 19 h, à l’église de Saint-Édouard.
Comme dans plusieurs autres paroisses au Québec, le manque de bénévoles et le peu de ressources financières qui sont à la disposition de la paroisse de Saint-Édouard menacent la survie de son église.
Un comité pour l’avenir de la paroisse a été formé. Cette rencontre publique permettra aux citoyens de Saint-Édouard de se prononcer sur l’avenir de leur église.
Coûts
Les coûts élevés d’entretien et de chauffage pèsent lourd sur les finances de la paroisse. Michel Poissant est marguillier à la paroisse de Saint-Édouard depuis une quinzaine d’années. « Juste en chauffage, ça nous coûte entre 10 000 $ et 15 000 $ par année », dit-il.
Ce dernier note que de moins en moins de gens assistent à la messe et très peu de paroissiens paient leur dîme. « Il y a peut-être 25 personnes à la messe et l’an prochain, ils seront peut-être rendus 20, remarque-t-il. Au début des années 2000, 75 % des paroissiens payaient leur dîme, mais aujourd’hui, c’est peut-être 25 % seulement. Il y a environ 600 payeurs de taxes à Saint-Édouard. Si chacun payait une dîme moyenne, qui est d’environ 150 $, notre église survivrait. »
Travaux
Des travaux d’entretien ont été exécutés au cours des dernières années, dont la toiture qui a été repeinte et le plancher du clocher qui a été rénové.
« On chauffe à l’huile avec trois fournaises, mais l’entreprise qui nous livre l’huile nous dit qu’ils n’auront plus le droit de nous en livrer l’an prochain, explique M. Poissant. Nous allons devoir remplacer le système de chauffage, mais nous n’avons aucune idée des coûts. Si on ne change pas le système de chauffage, on peut peut-être durer encore deux ans… »
Il faut prendre une décision pour l’avenir.
Michel Poissant, marguillier
Valeur historique
L’église de Saint-Édouard, qui a été construite entre 1830 et 1833, n’a malheureusement aucune valeur patrimoniale, ce qui la disqualifie pour recevoir quelque forme de financement que ce soit pour sa rénovation.
Cependant, cette église a certainement une valeur historique. Cette église a notamment été au cœur des événements de la rébellion des Patriotes, peut-on lire sur le site Internet du Répertoire du patrimoine culturel du Québec. En effet, au cours des nuits du 11 au 12 ainsi que du 13 au 14 novembre 1838, les Britanniques auraient profané l’église de Saint-Édouard. « Ils se sont promenés à cheval dans l’église », rappelle M. Poissant.
De plus, on trouve des sépultures au sous-sol de l’église, dont celle de François Languedoc qui, en 1823, est devenu seigneur de Saint-Georges, qui correspond aux limites de Saint-Édouard. Décédé en 1840, son corps est inhumé à l’intérieur de l’église.
Avenir
Lors de cette rencontre publique qui s’est tenue le 22 janvier, les citoyens présents ont été invités à se proposer des solutions pour assurer l’avenir de l’église.
« Voyez-vous d’autres solutions que la vente de l’église, conclut M. Poissant. Est-ce que les gens ont des propositions pour sauver l’église? Nous sommes à la croisée des chemins. »