Les motoneigistes invités à circuler sur les sentiers balisés
LOISIR – La Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) et l’Union des producteurs agricoles (UPA) rappelle à l’ordre certains motoneigistes qui circulent à l’extérieur des sentiers balisés.
«La circulation non autorisée hors sentiers empiétant sur des terrains privés enfreint les ententes à l’amiable convenues entre les clubs de motoneigistes et les producteurs agricoles», indiquent ces deux organisations dans un communiqué conjoint, diffusé le 4 février.
On compte 33 000 kilomètres de sentiers au Québec, dont 50 % sont situés sur des terres privées appartenant le plus souvent à des producteurs agricoles et forestiers, rappelle l’UPA.
«Les agriculteurs qui accordent un droit de passage sur leurs terres le font pour rendre service à la communauté, rappelle Marcel Groleau, président de l’UPA. Ils contribuent aussi, du même coup, au développement économique de la collectivité. Le fait que de plus en plus de motoneigistes ne respectent pas les sentiers et circulent sur les terres sans autorisation pourrait toutefois compromettre leur bonne relation avec les clubs de motoneiges, ce qui rendrait beaucoup plus difficile la pratique de ce loisir.»
Conséquences
Le passage de motoneiges sur les terres agricoles nuit à la production de nombreuses récoltes, souligne l’UPA. La neige compactée perd sa qualité isolante et entraîne un gel au sol qui nuit à la végétation et aux cultures, comme le blé, la luzerne, les bleuets ou les arbres.
«Les producteurs acceptent malgré tout cette conséquence sur les sentiers, souligne l’UPA. Cependant, les comportements non respectueux de certains motoneigistes, tels que la circulation hors sentier, les équipements abîmés (broches, barrières, machinerie, cadenas, etc.) et les déchets mettent à rude épreuve la bonne entente avec les producteurs.»
La circulation en dehors des sentiers balisés peut aussi s’avérer dangereuse. En effet, les sentiers balisés assurent aux motoneigistes que le passage est sécuritaire. Ceux qui quittent le sentier s’exposent à des dangers cachés sous la neige, comme des dénivelés, des amas de roches ou des surfaces d’eau non gelées.
«La motoneige est un fleuron au Québec, en bonne partie grâce à la générosité de dizaines de milliers de propriétaires fonciers qui octroient gratuitement des droits de passage à leurs clubs de motoneigistes locaux, rappelle Réal Camiré, le président de la FCMQ. La générosité et la tolérance de ces propriétaires sont toutefois mises à l’épreuve lorsque certains motoneigistes choisissent de circuler comme bon leur semble sur leurs terres. Ce comportement doit cesser.