L’évêque Claude Hamelin confirme l’unification des quatre paroisses en une seule

Actualité. Dans une lettre adressée aux paroissiens, l’évêque du diocèse de -Saint-Jean-Longueuil, -Claude -Hamelin, annonce sa décision de procéder à l’unification des quatre paroisses du secteur de la -Frontière pour n’en former qu’une seule, et ce, « dans les mois qui viennent ». Des églises seront aussi mises en vente.

Ces paroisses sont celles de -Notre-Dame–du-Mont-Carmel (Lacolle), -Saint-Valentin, -Saint-Bernard–de-Lacolle et -Saint-Paul–de-l’-Île-aux-Noix.

L’heure n’est pas au désengagement ou au pessimisme, mais plutôt à regarder vers l’avant et à penser en fonction des générations présentes et futures dans le secteur -La -Frontière.

– -Claude -Hamelin, évêque du diocèse de -Saint-Jean-Longueuil

Comité de transition

Deux comités composés de représentants des quatre paroisses seront mis en place très prochainement, dont un comité de transition, qui verra à assurer une transition harmonieuse vers l’unification.

L’évêque -Claude -Hamelin invite d’ailleurs les paroissiens à venir le rencontrer le 12 septembre, à 19 h 30, au -Centre -Léodore-Ryan, situé au 10, rue -Sainte-Marie, à -Lacolle, pour discuter de la mise en place de cette nouvelle structure paroissiale. Il expliquera sa décision et répondra aux questions du public.

Églises à vendre

Un comité sur l’avenir des lieux de culte sera aussi formé prochainement. Son rôle sera d’évaluer quels lieux de culte devront être vendus. « -Nous ne pouvons pas garder la charge financière des quatre lieux de culte », explique -Réjean -Poirier, prêtre diocésain au diocèse de -Saint-Jean-Longueuil, qui participe à cette démarche.

Les membres de ce comité seront guidés dans leur décision par une série de critères édictés par le diocèse. Parmi ces critères, on compte la situation financière et l’état des immeubles, la viabilité de la communauté rattachée au lieu de culte et la valeur patrimoniale des églises, entre autres.

À propos de ce dernier critère, parmi les quatre églises, seule l’église -Saint-Bernard, située à -Saint-Bernard–de-Lacolle, présente une valeur patrimoniale, selon l’Inventaire des lieux de culte du -Québec. Elle détient la cote B, qui correspond à une valeur patrimoniale exceptionnelle.

« -Il y aura évidemment des deuils à faire, indique l’évêque dans sa missive. Chacune, chacun aura -peut-être l’impression de perdre quelque chose de son identité dans ce processus. Toutefois, et c’est ma conviction ancrée sur l’expérience vécue dans d’autres milieux pastoraux, à l’heure où de nouveaux défis attendent nos paroisses, ce deuil doit être l’occasion de se serrer les coudes, de faire preuve d’espérance et de solidarité en vue d’une sorte de résurrection de vos milieux. »

Contexte

Cette décision a été prise dans un contexte où depuis plus de dix ans, ces quatre paroisses éprouvent des difficultés financières.

Ensemble, elles disposent d’environ 200 000 $ en liquidités, mais chaque année, elles doivent composer avec des pertes de l’ordre de 40 000 $. À ce rythme, dans cinq ans les coffres seront vides.

À cela s’ajoutent la diminution du nombre de bénévoles qui œuvrent au sein de ces paroisses, ainsi que la baisse de fréquentation lors des célébrations du dimanche dans les églises de ce secteur.

Une première réflexion en ce sens a eu lieu il y a cinq ans. La décision qui avait alors été prise était de maintenir le statu quo. Le 31 mai dernier, une centaine de paroissiens ont assisté à une rencontre à -Lacolle, lors de laquelle ils ont été informés que le statu quo n’était plus une option.

Échéancier

Le processus d’unification des paroisses pourrait prendre une année avant d’être complété, estime M. Poirier. Les quatre paroisses actuelles, ainsi que leur assemblée de fabrique respective, seront éventuellement dissoutes. Elles laisseront place à une nouvelle paroisse, qui sera administrée par un nouveau conseil de fabrique.

La décision à savoir quels lieux de culte seront mis en vente sera également prise au cours des 12 prochains mois.