Nouveau souffle pour l’ancien garage municipal de Saint-Rémi

La région compte près de 60 terrains contaminés, le plus souvent par des hydrocarbures pétroliers.  Si la majorité n’ont toujours pas été décontaminés, le site de l’ancien garage municipal de Saint-Rémi, qui est prêt à accueillir un développement résidentiel, est un exemple de réussite.  

Le sol de ce site était contaminé à l’arsenic, au cuivre, au zinc, au soufre et aux hydrocarbures aromatiques polycycliques avant que Daniel Clément n’en fasse l’acquisition et le réhabilite, dans le but d’en faire un usage résidentiel. 

Jusqu’à sa vente en janvier 2013, le garage municipal de la Ville de Saint-Rémi était situé au 1104, rue Notre-Dame, au coin de la rue Beaudin. On y réalisait notamment la réparation et l’entretien de véhicules lourds. 

En mars 2012, avant de mettre le site en vente, la Ville a fait produire une caractérisation environnementale des sols et de l’eau souterraine, qui a révélé la présence de plusieurs contaminants.  Selon les conclusions de cette étude, la qualité environnementale des sols n’était pas conforme à l’usage résidentiel projeté.  «Il n’y avait pas de contamination très sévère explique Nancy Corriveau, directrice générale de la Ville de Saint-Rémi, mais ça ne part pas tout seul.»

Le 14 janvier 2013, le Conseil municipal a adopté une résolution pour la vente de l’immeuble, qui comprenait une obligation de décontamination du site par l’acquéreur.  «Quand on achète une propriété, on achète la responsabilité qui vient avec, soutient Mme Corriveau.  La loi dit qu’on a l’obligation de décontaminer un site avant d’en modifier les usages.»

Décontamination

C’est la compagnie à numéro 9227-7888 Québec inc., représentée par son secrétaire, Daniel Clément, qui a acheté le site.  Le garage a été démoli, le sol décontaminé et le terrain est maintenant en vente.  Une fois acquis par un constructeur, le site pourra accueillir 24 unités de logement.  «Les citoyens du secteur sont contents de la revitalisation du site, explique Diane Soucy, directrice générale adjointe de la Ville de Saint-Rémi.  C’était bruyant avec les véhicules des travaux publics.  C’est plus joli.»

Ce sont plus de 3 300 tonnes métriques de sols contaminés, qui ont été excavées, entre le 16 septembre 2013 et le 3 octobre 2013. Quelque 2 125 litres d’eau contaminée ont aussi été pompés par une entreprise spécialisée.

Le nouveau propriétaire s’est conformé en tous points aux exigences du Conseil, en élaborant d’abord un plan de réhabilitation environnementale, qui a été approuvé par le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP).   «La décontamination a été réalisée l’été dernier, explique M. Clément.  L’avis de décontamination a été déposé au registre foncier le 4 décembre 2013.  Un ingénieur a signé à l’effet que le terrain est maintenant conforme pour un usage résidentiel, qui est le critère le plus sévère.  Tout a été fait by the book» comme on dit!»

Eau souterraine

Des puits de captage d’eau souterraine, qui servent à l’approvisionnement en eau potable, se situent à moins d’un kilomètre du site.  Selon les résultats d’analyses chimiques de l’eau souterraine obtenus en 2012, la concentration de plusieurs contaminants excédait certains critères d’évaluation.

Cependant, comme aucun contaminant flottant n’a été observé et que les sources potentielles de contamination ont été retirées, un suivi de l’eau souterraine sera effectué quatre fois par année, pendant deux ans.  Par la suite, la situation sera réévaluée, peut-on lire dans le rapport de réhabilitation des sols, produit pour le compte de l’acheteur du site.