Paroisses de la frontière: 100 personnes assistent à une rencontre sur l’avenir des paroisses

Actualité. L’essoufflement des bénévoles, le manque de relève et un horizon financier incertain forcent les quatre paroisses du secteur de la frontière, soit Notre-Dame-du-Mont-Carmel (Lacolle), Saint-Valentin, Saint-Bernard-de-Lacolle et -Saint-Paul-de-l’-Île-aux-Noix, a revoir leur mode de fonctionnement. Une fusion des quatre paroisses est évoquée, de même que la vente d’une ou plusieurs églises.

Un comité sur l’avenir de l’Unité pastorale de la frontière, composé notamment des présidents des quatre assemblées de fabrique, a été formé. Il est appuyé dans sa réflexion par Réjean Poirier, prêtre diocésain au diocèse de Saint-Jean-Longueil.

Constat

Le 31 mai, ce comité a invité les citoyens des paroisses concernées à participer à une rencontre d’information, qui s’est tenue à -Lacolle. On leur a présenté le portrait financier et pastoral des quatre paroisses.

Le constat est que les bénévoles se font de plus en plus rares et que ceux qui restent peinent à tenir le fort, sans compter la situation financière difficile des paroisses qui leur permettra de subsister pendant encore cinq ans, tout au plus.

« -Il y a cinq ans, nous avions fait une première démarche de réflexion, rappelle M. Poirier. Nous avions organisé une assemblée qui a réuni environ 80 paroissiens. Nous avions alors décidé de maintenir le statu quo. Lors de la rencontre du 31 mai, quelqu’un a rappelé que cette fois, l’évêque a dit que le statu quo n’est plus une option. »

Unification

Une des solutions envisagées est d’unifier ces quatre paroisses pour n’en former qu’une seule. Il importe cependant de dire qu’il revient à l’évêque du diocèse, Claude Hamelin, de prendre la décision quant à l’avenir des paroisses.

Les participants à cette rencontre se sont prononcés à ce sujet. Des 73 personnes qui ont voté, 38 étaient en faveur de l’unification, 23 contre et 12 se sont abstenues.

« Ce qui est important, c’est la vie pastorale et les communautés rassemblées, souligne M. Poirier. Une unification des paroisses permettrait une revitalisation, au lieu d’être à bout de souffle chacun dans notre milieu. Une unification nous donnerait aussi du temps pour prendre une décision sur l’avenir des églises. »

Vente des églises

Ensemble, les quatre paroisses disposent d’environ 200 000 $ en liquidités, mais chaque année, elles doivent composer avec des pertes de l’ordre de 40 000 $. À ce rythme, dans cinq ans les coffres seront vides.

« Les gens ne sont pas chauds à l’idée de se départir de leur église. Ils sont soucieux et avec raison, constate M. Poirier. Cependant, on ne pourra pas garder la charge financière des quatre églises. Si une municipalité ou un organisme est intéressé à acheter une église, en permettant de continuer à y pratiquer le culte et un autre usage, à ce moment l’église ne ferme pas, mais nous n’en assumons plus la charge financière. »

Suite des choses

M. Poirier doit présenter un -compte-rendu de cette assemblée à l’évêque. « Il va consulter son équipe de direction et nous revenir à ce sujet, dit-il. Le vote de 38 en faveur d’une unification dit quelque chose, mais c’est à lui de prendre la décision. »

« Je ne pense pas que nous aurons une réponse avant l’été, conclut M. Poirier. Par contre, quand l’évêque va donner sa réponse, il va aussi nous donner les éléments de sa mise en place. »