Pierre Karl Péladeau veut miser sur l’éolien

Engagements – Dans le cadre de sa tournée des régions du Québec, Pierre Karl Péladeau s’est arrêté à Saint-Cyprien, le 13 mars, question de prendre un bain de foule et de rencontrer les militants péquistes du comté de Huntingdon.

M. Péladeau était de passage au restaurant Le Douglas. Il était accompagné des députés Dave Turcotte et Alain Therrien, qui l’appuient dans la course à la chefferie du Parti québécois.

Une quarantaine de militants et d’élus avaient été invités. Parmi eux, les maires de Napierville et de Saint-Cyprien, Jacques Délisle et Normand Lefebvre, qui étaient accompagnés de quelques conseillers.

Pendant presque deux heures, M. Péladeau s’est déplacé d’une table à l’autre pour discuter avec les gens et serrer des mains. Il a posé plusieurs questions aux travailleurs qui étaient sur place pour l’heure du lunch. Plusieurs d’entre eux n’ont pas hésité à l’interpeller pour sur différents sujets, dont celui de l’indépendance du Québec.

Priorités

La plateforme économique que M. Péladeau a présentée il y a quelques semaines comprend sept mesures. Il propose d’appliquer concrètement le concept d’économie verte et durable par l’électrification des transports. Pour ce faire, il veut miser sur l’hydroélectricité, bien sûr, mais aussi sur l’énergie éolienne. Il précise cependant que le coût de production de l’énergie éolienne devrait être le même que celui de l’hydroélectricité.

M. Péladeau dit vouloir créer toute une filière d’électrification des transports qui permettrait au Québec de maintenir sa production de gaz à effet de serre à des niveaux très bas. «Avec l’éolien et l’hydroélectricité, on a la source énergétique la plus verte et la plus durable, explique M. Péladeau. On va vendre des crédits carbone et on va s’enrichir avec ça.»

Il souhaite aider les entreprises québécoises à développer une expertise qui pourra ensuite être exportée. «On va avoir une filière d’électrification des transports, de l’extraction du lithium à la fabrication de batteries en passant par une meilleure exploitation de notre aluminium. Donc, la valeur ajoutée reste ici», précise M. Péladeau.

Agriculture

Le politicien redoute le phénomène grandissant d’accaparement des terres agricoles par des sociétés d’investissement. «Chose certaine, il va y avoir une consolidation. La compagnie va aller publique. Un jour, il va y avoir une offre publique d’achat qui va être faite et puis ce sera terminé!, soutient M. Péladeau. Ça va être comme si on allait dans le sens inverse de l’histoire. C’est certain que ça va se produire. Nous ne serons plus propriétaires de nos terres. Les Québécois vont devenir locataires.»

Il propose de plafonner le nombre d’hectares de terres agricoles qu’une organisation pourrait détenir.