Plus de 500 armes à feu saisies en sept ans
SÉCURITÉ. Quelque 523 armes à feu ont été saisies par les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) sur le territoire de la MRC des Jardins-de-Napierville, entre 2008 et 2014, révèlent des données obtenues par le Coup d’œil grâce à la Loi sur l’accès à l’information.
Ces statistiques dévoilent notamment que le type d’arme le plus fréquemment saisi par les policiers est la carabine ou fusil d’un calibre de 457 à 660 millimètres. Cette catégorie représente plus de 80% des saisies.
Avec les 523 armes à feu perquisitionnées, la MRC des Jardins-de-Napierville se situe en milieu de peloton. «Après vérification auprès de nos spécialistes, on peut dire que ça tombe dans la moyenne nationale et c’est même plus bas que dans d’autres districts», indique le sergent Daniel Thibaudeau, porte-parole de la SQ.
Environ 500 000 permis d’armes à feu sont en vigueur au Québec. On dénombre approximativement 1,7 million d’armeslégales en circulation dans la province, affirme M. Thibaudeau. Cela inclut toutes les armes, dont celles des forces de l’ordre et des agences de sécurité.
Causes
Ce sont principalement pour des raisons de santé mentale ou de violence familiale que les armes sont saisies dans les Jardins-de-Napierville, soutient M. Thibaudeau. «Tristement, c’est encore ce qui nous préoccupe comme dossier», dit-il.
On parle ici de cas de violence conjugale, intrafamiliale ou interfamiliale, de menaces ou de voies de fait.
Le sergent Thibaudeau affirme cependant que cette situation est la même dans bien des régions du Québec.
Outil
Depuis 1998, les policiers disposent d’un outil qui leur permet de sauver des vies: la loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui (loi P-38). «Cette loi nous permet de saisir des armes de manière préventive et de suspendre temporairement le permis [de port d’arme] d’une telle personne», mentionne M. Thibaudeau.
Par exemple, si les policiers interviennent auprès d’une personne suicidaire, ils peuvent saisir les armes et les munitions sans mandat de perquisition. Ils doivent ensuite soumettre un rapport à un juge de paix qui prend connaissance des faits et qui peut ensuite autoriser la perquisition. «Grâce à ces saisies en vertu de la loi sur les personnes à risque, on a sauvé des milliers de vies», affirme M. Thibaudeau.