Projet controversé d’usine de béton bitumineux aux Carrières Ducharme: le Canton de Hemmingford offre son appui à Havelock
Environnement. Les élus du -Canton de -Hemmingford ont récemment voté en faveur d’une résolution d’appui au -Canton de -Havelock, qui réclame à la -Commission de protection du territoire agricole du -Québec (CPTAQ) qu’elle n’approuve pas le projet de l’entreprise -Groupe -Chenail d’établir une usine mobile de béton bitumineux aux -Carrières -Ducharmes, situées sur le chemin -Covey -Hill.
Les citoyens de la région ont appris l’existence de ce projet à l’été 2021. Depuis, un comité de citoyens opposés au projet, -Les citoyens pour la défense de -Covey -Hill, a été formé.
Le développement industriel ou commercial d’un site, notamment dans l’objectif de générer un maximum de revenus, ne saurait se faire au détriment de la qualité de l’environnement et des activités traditionnelles et reconnues de la région.
Extrait de la résolution d’appui du -Canton de -Hemmingford
De son côté, la municipalité de -Havelock a multiplié les démarches pour faire avorter le projet, soutenant qu’il contrevenait à sa réglementation d’urbanisme.
Cependant, dans un jugement rendu le 23 mai 2023, la -Cour supérieure du -Québec a statué que l’usage de l’usine de béton bitumineux est autorisé dans la zone visée à titre d’usage accessoire et complémentaire à celui de carrière.
Havelock souhaitait que cette décision soit portée en appel, mais cela lui a été refusé par le tribunal dans une décision rendue le 25 juillet 2023.
Territoire agricole
Havelock s’en remet maintenant à la -CPTAQ, qui doit rendre une décision à savoir si ce projet, situé en zone agricole, peut malgré tout être autorisé.
La résolution votée par les élus du -Canton de -Hemmingford lors de la séance du 7 août vise donc à appuyer la position de la municipalité du -Canton de -Havelock qui ne recommande pas à la -CPTAQ d’autoriser ce projet d’établissement et d’exploitation d’une usine mobile de béton bitumineux, en zone agricole.
Argumentaire
Dans sa résolution d’appui, le conseil du -Canton de -Hemmingford rappelle que la carrière, où l’usine pourrait s’établir, se trouve dans un secteur d’affectation agroforestière adjacent à un milieu densément boisé et que le risque d’incendie que présente une telle usine menace ce milieu forestier.
Les élus craignent le risque que des hydrocarbures toxiques utilisés dans ce type d’usine se déversent et contaminent la nappe phréatique et que des contaminants soient rejetés dans l’air.
Parmi les autres arguments avancés par le -Canton de -Hemmingford pour soutenir sa voisine dans ses démarches, on compte aussi l’intensification du transport par camion, la baisse anticipée de la valeur des propriétés, les faibles retombées économiques escomptées au regard des effets préjudiciables d’un tel projet, qui affecteront également les municipalités limitrophes.
Groupe -Chenail
Dans une entrevue accordée au journal -Coup d’œil en 2021, -Groupe -Chenail assurait avoir obtenu toutes les autorisations nécessaires auprès du ministère de l’Environnement. Il ne lui restait qu’à obtenir l’autorisation de la -CPTAQ pour aller de l’avant avec son projet.
Jules -Hébert, responsable des relations publiques pour -Groupe -Chenail, expliquait que la quantité de pierres utilisée annuellement dans cette usine d’asphalte serait de l’ordre de 20 000 tonnes métriques. Il s’agirait essentiellement de la revalorisation de rejets générés par les activités régulières de la carrière, qui produit des pierres dimensionnelles, utilisées pour des projets architecturaux et d’aménagements paysagers.
« -Nous pouvons attester qu’il n’y aura aucun dérangement ni inconfort ou nuisance subis par les résidents, ni atteinte ou autre forme de dommage ou préjudice à la qualité de l’environnement et à la végétation environnante. De plus, il n’y aura aucun rejet d’eau dans l’environnement par l’exploitation de cette usine », affirmait alors -Jules -Hébert, responsable des relations publiques chez -Groupe -Chenail.