Rapport du BAPE sur les éoliennes: Québec solidaire demande l’abandon du projet
Énergie – L’Association de Québec solidaire du comté de Huntingdon demande au ministre de l’Environnement, David Heurtel, d’abandonner le projet de parc éolien à Saint-Cyprien-de-Napierville en raison de l’absence d’acceptabilité sociale.
Selon Québec solidaire, sur les 337 mémoires déposées lors des audiences du BAPE, seulement 57 étaient en faveur du projet et 280 s’y opposaient.
«La grande majorité des citoyens, non seulement ceux de Saint-Cyprien, mais aussi des municipalités limitrophes de Saint-Valentin et de Saint-Bernard-de-Lacolle, ont signé une pétition s’opposant à la construction de ces éoliennes géantes au cœur des meilleures terres agricoles du Québec, explique Frances Ravensbergen, porte-parole de l’association dans Huntingdon. Si, comme le dit le BAPE, l’acceptabilité sociale est une condition essentielle à la réalisation de tels projets, qu’est-ce que ça prend de plus au ministre libéral de l’Environnement pour qu’il recommande au conseil des ministres de rejeter le projet?»
Adhésion
Tel que relevé par le BAPE, l’étude d’impact réalisée par le promoteur Énergies durables Kahnawake présente des lacunes qui ont nui à l’adhésion du public au projet, souligne-t-on chez Québec solidaire.
Le rapport du BAPE conclut que l’impact visuel des éoliennes serait important, rappelle Mme Ravensbergen. Parmi les facteurs qui n’ont pas contribué à l’acceptabilité sociale du projet, le rapport fait aussi mention des perceptions au sujet de la structure juridique du promoteur, de ses sources de financement et de l’historique des relations entre les communautés autochtone et allochtone.
Mme Ravensbergen rappelle que son parti n’est pas opposé au développement de l’énergie éolienne au Québec. «Celle-ci doit cependant être rentable – ce qui est loin d’être le cas à l’heure actuelle alors qu’Hydro-Québec a d’énormes surplus d’électricité –, être du ressort de la société d’État et non du privé, et doit impérativement obtenir l’assentiment des populations où sont installées les éoliennes», dit-elle.