Sherrington veut avoir l’aqueduc
La municipalité de Sherrington aimerait obtenir des subventions gouvernementales pour pouvoir déployer le réseau d’aqueduc dans la municipalité.
Le maire Daniel Lussier a indiqué au Coup d’œil avoir rencontré à deux reprises le député d’Huntington, Stéphane Billette, pour savoir les critères et ce que la municipalité doit faire pour obtenir des subventions.
«Il m’a dit qu’on ne pourrait pas en avoir, à moins que l’eau soit contaminée. À l’école, on ne peut plus boire de l’eau et au restaurant, c’est la même chose. Si elle n’était pas contaminée, on pourrait la consommer», mentionne M. Lussier.
La municipalité a demandé à la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries les données concernant son eau. Depuis quelques années, les élèves et le personnel de l’école Saint-Patrice boivent de l’eau en bouteille.
Elle a demandé la même chose à Maurice Boissy, propriétaire du Restaurant du village qui a fermé ses portes le 26 mai parce qu’il ne respectait pas les normes du ministère de l’Environnement. Le porte-parole du ministère, Daniel Messier, mentionne que le commerce devait se doter d’un système de désinfection, puisqu’il a eu des présences de bactéries Escherichia coli (E.coli) à quelques reprises.
La municipalité veut donc analyser plus attentivement le dossier. «On veut voir si ce sont seulement leur puits qui sont contaminés ou la nappe phréatique», indique le maire.
Sherrington souhaite ensuite rencontrer le ministère de l’Environnement pour voir si elle peut obtenir une aide financière.
Cependant, sans subvention, le réseau d’aqueduc ne sera pas aménagé et les citoyens continueront de s’approvisionner à leur puits. «On a fait une étude pour connaître les prix pour installer l’aqueduc pour un développement de 40 maisons. Uniquement pour l’usine de traitement des eaux, ça coûtait 1,5 M$. Ça ne comprend pas la tuyauterie. C’est impensable pour notre village», affirme M. Lussier.
Développement
Le maire ajoute qu’un réseau d’aqueduc aiderait grandement au développement de la municipalité.
«Notre capacité de développement sans l’aqueduc est limitée. Avec l’eau municipale, on pourrait doubler le nombre de maisons. Ça permettrait de créer un milieu dynamique», mentionne-t-il.
La fermeture du seul restaurant pour déjeuner de la municipalité désole le maire. «C’est un milieu communautaire et de rassemblement qu’on perd. C’est un service de moins», dit-il.
M. Lussier aimerait qu’un acheteur fasse revivre le restaurant.
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