Un groupe de travail formé pour trouver des solutions
Santé. Médecins de famille, infirmières, travailleuses sociales, pharmacienne, représentants d’organismes communautaires, élus et usagers du système de santé se sont récemment réunis pour adresser la problématique du difficile accès aux services de santé de première ligne dans la MRC des Jardins-de-Napierville. Il s’agit d’un premier pas pour cette initiative qui vise à trouver des réponses localement à l’enjeu de l’accessibilité qui affecte particulièrement ce territoire.
Ce groupe de travail, formé de professionnels et d’intervenants de tous horizons, a été mis sur pied à l’initiative de la Table locale de médecine familiale du Réseau local de services (RLS) Jardins-Roussillon, en partenariat avec le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO). Leur première rencontre s’est tenue le 21 novembre, au CLSC de Napierville.
Constat
Cette initiative est pilotée par le Dr Félix Le-Phat-Ho, qui est le chef de la Table locale médecine familiale du RLS Jardins-Roussillon. Le RLS Jardins-Roussillon couvre la communauté de Kahnawake, Châteauguay, la MRC du Roussillon et la MRC des Jardins-de-Napierville. « Ce sont quatre réalités bien différentes et il est difficile d’offrir des services qui sont adaptés à chacune de ces régions, remarque le Dr Le-Phat-Ho. Nous avons initié cette démarche pour nous concentrer sur le milieu rural. Il y a un manque d’accès à la première ligne. Le besoin est criant dans la MRC des Jardins-de-Napierville. »
Obstacles
Cette première rencontre avait pour objectif de dresser un portrait de la MRC, d’identifier les obstacles à l’accès aux services et aux soins de santé de première ligne et d’élaborer des pistes de solution.
Parmi les nombreux obstacles identifiés par le groupe de travail, on compte le manque de médecin de famille. Environ 6000 personnes sont en attente sur le Guichet d’accès à un médecin de famille, selon une donnée qui se trouve dans le compte-rendu de cette rencontre. On cite aussi les problèmes de transport et le manque de rendez-vous pour urgence mineure, entre autres.
Le manque de communication entre les différents acteurs a aussi été pointé du doigt. « Par exemple, il est arrivé que des journées de vaccination ont été organisées sur le territoire, mais le milieu communautaire et les municipalités n’avaient pas été mis au courant », cite le Dr Le-Phat-Ho.
La pénurie de personnel, les difficultés particulières qui affectent les populations vulnérables, comme les aînés, les jeunes et les travailleurs étrangers temporaires, le manque de locaux, ainsi que le manque de services spécifiques, notamment en santé mentale et pour les jeunes, ont aussi été identifiés comme des obstacles à l’accès aux services de première ligne.
Pistes de solution
Plusieurs pistes de solution ont été proposées par les membres du groupe de travail, en lien avec les obstacles qui ont été identifiés. Parmi ceux-ci, on note l’amélioration de la visibilité des organismes communautaires, la mobilisation du milieu pour soutenir le recrutement de personnel en santé, qui pourrait se faire grâce à des partenariats avec des entreprises locales ou la chambre de commerce, la MRC ou les municipalités, ou encore la mise sur pied d’équipes mobiles qui pourraient offrir des services de proximité.
La suite des choses
À la suite de cette première rencontre, un rapport a été rédigé et partagé à l’ensemble des participants. D’autres rencontres sont prévues afin de dégager de nouvelles pistes de solution.
« Nous allons mettre sur pied des actions à réaliser qui seront attribuées à chacun des acteurs, conclut le Dr Le-Phat-Ho. Nous allons avoir besoin de l’aide du CISSSMO et de Santé Québec, mais on peut faire un bout de chemin localement. »