Un père et son fils sauvent deux naufragés à Noyan

ACTUALITÉ – Vincent Larivière et son fils Mathis, âgé de 17 ans, ont secouru deux hommes qui avaient chaviré de leur canot sur la rivière Richelieu, à la hauteur de Noyan, le 11 avril. Ils tiennent à partager leur histoire pour sensibiliser les plaisanciers à l’importance du port de la veste de flottaison, qui a sauvé la vie des deux hommes qu’ils ont secourus.

M. Larivière habite à Noyan, sur le bord du Richelieu. Le 11 avril, vers 17 h, il aperçoit quelque chose dans l’eau, à environ 300 mètres de la rive, qui s’apparente à un tronc d’arbre.

«En avril et en mai, il y a souvent des troncs d’arbre dans l’eau en raison du courant, mais cette année, le niveau de la rivière n’a pas beaucoup monté, donc il n’est pas censé y avoir des objets qui flottent provenant de la forêt ou des terrains», explique-t-il.

Il décide donc d’aller chercher son appareil photo pour essayer de mieux voir de quoi il s’agit, à l’aide de son zoom.

«Avant même que j’aie le temps de sortir mon appareil, j’ai entendu un cri à l’aide à glacer le sang», poursuit M. Larivière.

Pendant que sa conjointe communique avec les services d’urgence, M. Larivière et son fils se rendent au garage pour y saisir leur planche à pagaie. Ils se sont aussitôt lancés sur la rivière pour atteindre les deux hommes en détresse.

«Par chance, il y avait un vent qui nous poussait dans le dos, précise M. Larivière. Nous avons réussi à les rejoindre au bout de quatre à cinq minutes.»

Hypothermie

Arrivés sur place, ils aperçoivent les deux hommes âgés de la trentaine, qui ont de l’eau jusqu’au cou. Leur canot avait chaviré une quinzaine de minutes auparavant.

L’eau de la rivière est très froide, trois ou quatre degrés seulement, selon M. Larivière. L’un des deux naufragés montre des signes évidents d’hypothermie.

«J’ai pris la personne la plus corpulente et en panique sur ma planche, explique-t-il. Son corps était juste à moitié embarqué. Ses jambes et son bassin trainaient dans l’eau. Il avait de la difficulté à comprendre ce que je lui disais. Il a eu peur pour sa vie. Il commençait à douter de ses chances de s’en sortir.»

Le jeune homme a embarqué le second naufragé sur sa planche et ils ont pagayé en direction du rivage. Entre temps, un voisin est venu les rejoindre en ponton.

Ils sont montés à bord du ponton et ils ont regagné la rive, où les services d’urgence les attendaient.

Les deux naufragés, âgés de la trentaine, s’en sont sortis indemnes. Ils portaient tous deux leurs veste de flottaison.

Vies sauvées

Si Vincent et Mathis Larivière tiennent à témoigner de leur aventure, c’est pour sensibiliser les plaisanciers à l’importance de porter la veste de flottaison.

«Ces deux personnes avaient des vestes désuètes, déchirées, avec la fermeture éclair brisée, mais elles les ont quand même sauvés», insiste M. Larivière.

Je félicite ces deux personnes d’avoir porté leur veste parce qu’autrement, l’histoire aurait été malheureusement bien différente.

-Vincent Larivière

Le fait de porter leur veste a aussi allégé leur poids, quand est venu le temps de les hisser sur les planches à pagaie.

«Sans leur veste de sauvetage, je ne sais pas s’ils auraient pu crier à l’aide, pense M. Larivière. Les cinq premières minutes, ils croyaient en leur chance de remonter à bord de leur canot. C’est pour cela qu’on ne les entendait pas. Après un certain temps à essayer de replacer leur bateau, qui pesait une tonne, ils se sont épuisés et ils ont crié.»

Ce dernier estime aussi que tous les plaisanciers devraient porter un sifflet à leur veste de flottaison, de manière à les entendre plus distinctement en cas de détresse.

«Moi et mon fils avons un sifflet sur nos vestes, dit-il. Ça nous aurait aidés à les sauver plus rapidement, au lieu de penser que c’était des troncs d’arbres qui flottaient. On aurait gagné au moins cinq minutes.»

«La seule raison pour laquelle cette histoire s’est bien terminée, c’est parce qu’ils portaient leur veste de sauvetage», conclut M. Larivière.