Jay du Temple veut bousculer le «business» de l’humour

Jay du Temple chamboule les codes du «show-business» grâce à son mini-tour. L’humoriste a produit lui-même sa tournée d’une dizaine de dates qui affiche complet à plusieurs endroits.

L’humoriste n’a pas voulu attendre sagement son tour parmi la horde d’une relève en humour qui se fait de plus en plus grande. Aventurier dans l’âme, le jeune homme qui a grandi à Saint-Jacques-le-Mineur provoque son destin dans une industrie qui semble de plus en plus lui être favorable.

«Je tiens mon côté comique de ma mère (du Temple) et mon côté entrepreneur vient de mon père (Quirion), raconte le fils des propriétaires du vignoble Domaine St-Jacques. J’ai toujours suivi mon destin. Quand j’ai rempli le Club Soda pour ma fête en septembre, je me suis dit que ma démarche avait du sens.»

Certains exploitants de salle ont été surpris, d’autres ont été réticents. «Je me suis juste reviré de bord rapidement et j’ai trouvé des endroits prêts à me recevoir et où j’avais envie d’être, poursuit celui qui présente David Beaucage en première partie de son spectacle. Cette liberté est importante pour moi. Cette manière de faire est peu fréquente. Ça shake les choses.»

Départ

Il voulait faire un spectacle pour ses 25 ans. Il a donc loué le Club Soda et il s’est rendu compte que le public était là. En fait, les 530 billets avaient trouvé preneur, et ce, sans même avoir fait une promotion à tout casser.

«C’est la base même d’un spectacle. C’est la rencontre d’un artiste qui veut performer et d’un public qui répond à l’appel. C’est tout simple en fait, dit-il. Le seul risque est de perdre de l’argent. Mais c’est un risque calculé.»

Le spectacle du Club Soda a même été lucratif. Jay du Temple a réinvesti l’argent pour produire son mini-tour. Il faut dire qu’il voulait revivre le <@Ri>thrill<@$p> d’être sur scène et surtout de ne pas mettre aux oubliettes le matériel qu’il avait mis en scène.

Humour

Il parle beaucoup de sa famille. Très près de ses parents et de sa sœur qui gère sa carrière, Jay du Temple se dit être un gars «bien élevé». L’humoriste qui a récemment déménagé à Montréal traite de ce changement de vie et de ses valeurs en société.

«C’est une heure durant laquelle je parle de ma réalité de gars de 25 ans qui vient de la campagne, rigole-t-il. Je parle de solitude, d’infidélité et de ma famille.

Ces influences sont très actuelles et surtout très américaines. Il affectionne l’humour de Louis C.K. et de Dave Chapelle, par exemple. C’est cependant Mike Birbiglia qui remporte la palme.

«J’aime son honnêteté, explique-t-il. Il a une grande vulnérabilité sur scène sans jamais tomber dans le quétaine. C’est inspirant et c’est drôle.»

Projets

C’est dans cette lignée de contenu que Jay du Temple a pensé son spectacle. La première représentation, le 13 janvier à Sherbrooke, lui a donné raison. Les commentaires positifs et le public varié lui ont prouvé que ses pas semblent se diriger vers la bonne voie.

Il poursuivra d’ailleurs son chemin cette année au Zoofest. L’humoriste habitué du festival d’humour propulsé par Juste pour Rire présentera une heure de nouveau matériel cet été. Sa présence lui permet d’être en rodage en vue d’une prochaine tournée. D’ici là, d’autres dates supplémentaires s’ajoutent à son minitour qui se poursuivra à l’automne.

On peut aussi voir Jay du Temple dans les capsules humoristiques de Like-moi! à Télé-Québec où il a notamment fait le tour du Web grâce à son personnage de Jonathan dans la parodie de téléréalité Je choisis Jonathan. Il est présentement chroniqueur à Code G à Vrak.tv et chroniqueur invité à Esprit critique sur ICI ARTV.<

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