Sport équestre méconnu: pionniers du horse-ball au pays
SPORT – Si le horse-ball est pratiqué depuis les années 1970 en Europe, le sport a fait son apparition au pays à l’hiver 2004, plus précisément à Hemmingford.
Julie Bourbeau, une cavalière de Napierville, fait partie de ces pionniers qui veulent développer ce sport en Amérique. Elle rentre du Portugal, où elle agissait à titre d’entraineuse de l’équipe canadienne féminine à la Coupe du monde de horse-ball en compagnie de Lucie Angers, de Napierville.
Parmi les joueurs de l’équipe mixte, on retrouvait Charles Bastien, le fils de Mme Bourbeau, à titre de capitaine, et Marc Perras, de Hemmingford.
Directrice des écoles primaires de Lacolle et de Saint-Jacques-le-Mineur, Mme Bourbeau a développé une passion pour le sport équestre. Elle monte à cheval depuis plus de 35 ans.
En 2004, elle a été approchée par Mme Angers pour former une équipe de horse-ball. Elles ont toutes deux participé à titre de joueuses à la Coupe du monde de horse-ball en 2008.
Aujourd’hui, Mme Bourbeau tente de faire connaître ce sport et de le développer au Québec, mais aussi ailleurs au Canada et aux États-Unis.
«L’Association canadienne de horse-ball compte environ 100 membres et ils sont tous au Québec, explique celle qui occupe la présidence des associations québécoise et canadienne de horse-ball. On a des équipes à Laval, à Hemmingford, à Saint-Lazare, à Saint-Bernard-de-Lacolle et deux à Napierville.»
À titre de comparaison, la France, une puissance dans ce sport, compte quelque 10 000 joueurs.
Coupe du monde
Malgré le petit nombre d’adeptes au pays, les deux équipes canadiennes ont bien fait à la Coupe du monde qui se tenait au Portugal, du 14 au 22 août. L’équipe mixte, principalement composée d’hommes, a remporté deux de ses cinq parties, tandis que l’équipe féminine a obtenu une victoire.
«Les Européens contre qui nous avons joué avaient leurs propres chevaux, les joueurs se connaissent depuis longtemps et ils sont beaucoup plus expérimentés parce qu’ils pratiquent ce sport depuis longtemps», précise Mme Bourbeau.
Autre victoire, la formation canadienne s’est vu remettre un prix pour ses efforts déployés à développer ce sport en Amérique.
Compétition
Les personnes intéressées par le horse-ball auront la possibilité d’assister à la finale de la saison qui aura lieu les 15 et 16 octobre, au 200, montée Henrysburg à Saint-Bernard-de-Lacolle. Pour plus d’information sur cette compétition, contacter Marie Nadeau au 514 234-6811.
Pour en savoir davantage sur le horse-ball, visiter le site Internet www.canada.horse-ball.com, la page Facebook AHBQ ou de faire parvenir un courriel à l’adresse ahbq@hotmail.com.
Les règles du jeu
Le horse-ball est un sport équestre qui se joue en équipe de quatre. Deux équipes s’affrontent sur un terrain de 30 mètres par 70 mètres. C’est moins de la moitié d’un terrain de football.
L’objectif est de marquer des buts en lançant un ballon dans un filet qui est en fait un cercle à la verticale mesurant 1 mètre de diamètre et dont la base est située à 3,5 mètres du sol.
Le ballon utilisé est un ballon de soccer de grandeur 4, muni de six harnais de cuir.
Les joueurs doivent réaliser trois passes entre trois joueurs différents de leur équipe avant de pouvoir lancer le ballon dans le filet.
Les joueurs peuvent s’arracher le ballon. S’il tombe au sol, ils le récupèrent sans descendre du cheval, grâce à une technique particulière.
Une partie de horse-ball est divisée en deux périodes de 10 minutes, séparées par une pause de trois minutes. La durée totale d’une partie des d’environ 40 minutes.
Le temps s’arrête lorsque le ballon sort du terrain ou lorsqu’une pénalité est décernée. Une pénalité grave qui met en danger un joueur ou un cheval donne lieu à un tir à une distance de cinq mètres du filet, exécuté par l’équipe qui a été victime de la faute.
Ce sport demande de la stratégie et de la vitesse. Les joueurs peuvent adapter leur vitesse en fonction de leur niveau. Si les débutants ramassent le ballon au sol lorsqu’ils sont à l’arrêt, les joueurs élites le font au galop.
Au Québec, une saison est composée de six compétitions auxquelles quatre à cinq équipes participent.