Vente du Club de golf de Hemmingford: le Parc Safari aurait souhaité en être informé

AFFAIRES – Le propriétaire du Parc Safari, Jean-Pierre Ranger, a appris que le Club de golf de Hemmingford était à vendre en feuilletant le Coup d’œil du 2 décembre. C’était le lendemain de la date limite pour déposer une offre d’achat. L’homme d’affaires a tout de même soumis une proposition pour en faire l’acquisition, mais elle a été refusée.

M. Ranger aurait souhaité être informé des intentions du conseil d’administration (CA) du Club de golf de le mettre en vente. «Si le Parc avait été informé, nous aurions pu être considérés par le CA, dit-il. Je suis déçu de ne pas avoir été informé. Je trouve cela surprenant.»

De son côté, le président du CA du Club de golf de Hemmingford, Kenneth Minogue, informe que les membres présents à l’assemblée du 7 novembre étaient invités à en parler. «Je ne pouvais pas me mettre à appeler toutes les entreprises pour savoir si elles avaient de l’intérêt pour le golf, explique-t-il. Si on avait reçu l’offre d’achat [du Parc Safari] avant, on l’aurait sûrement accepté.»

Grand Safari

M. Ranger a développé le projet Grand Safari qui comprend de nombreux éléments qui, espère-t-il, viendront graduellement s’ajouter au Parc Safari.

L’ébauche comprend notamment un camping, un parc aquatique, une piste de karting, une salle de spectacle… et un terrain de golf. Il ne manque que le financement qui est évalué à 100 M$.

Ce projet a soudainement débloqué en décembre 2014, lorsque la MRC a adopté son schéma d’aménagement révisé. Cela permet au Parc Safari de demander à la Commission de protection du territoire agricole d’utiliser une partie de son terrain qui était jusqu’alors réservé à un usage agricole.

L’acquisition du Club de golf de Hemmingford aurait permis à M. Ranger de mettre son projet sur les rails. «Si j’étais propriétaire du golf, ça aurait accéléré le processus du Grand Safari», croit-il.

Tourisme

Au-delà de son projet de Grand Safari, M. Ranger croit que l’éventuel acheteur du Club de golf doit à tout prix en assurer la survie parce qu’il s’agit d’un attrait touristique majeur. «C’est un morceau de l’engrenage de notre économie et du développement touristique», soutient M. Ranger.

Il souhaite que le CA du Club de golf exige de l’acheteur qu’il s’engage à en assurer la pérennité pour les 50 prochaines années. Soulignons que le Club de golf célèbre son 50e anniversaire en 2015.

Si l’acheteur devait abandonner la vocation du Club de golf, il devrait avoir l’obligation de le revendre au même prix qu’il l’aura payé, ajoute M. Ranger.

Enfin, le propriétaire du Parc Safari formule le souhait que l’acheteur protège la mémoire des fondateurs du Club de golf et certains des privilèges des membres actuels. Il demande également à ce que le nouveau propriétaire ne modifie pas brusquement les conditions de leur abonnement saisonnier.  

Le Parc Safari souhaite toujours devenir propriétaire du Club de golf de Hemmingford. Il demande au CA de considérer son offre d’achat si l’actuel acheteur devait se désister.