Pas d’inquiétude à avoir avec l’éclosion de coronavirus

SANTÉ – L’éclosion de coronavirus connaît chaque jour de nouveaux développements. Y a-t-il lieu de craindre ce virus dans le Haut-Richelieu ? Deux médecins de la Direction de santé publique de la Montérégie font le point sur la question.

Le coronavirus se caractérise par trois symptômes communs, mais pas nécessairement banals. Les personnes qui le contractent peuvent souffrir de fièvre, de toux et de difficultés respiratoires.

L’éclosion est tellement récente que les autorités n’ont pas assez de recul pour identifier les populations à risque. «Ce qu’on voit, c’est un virus avec un certain taux de mortalité qui se situe entre 2 % et 3 %. On est loin du 10 % de mortalité du SRAS», illustre Dre Julie Loslier.

La directrice de santé publique de la Montérégie fait référence au syndrome respiratoire aigu sévère qui avait fait rage en 2003. Depuis, on n’a plus jamais entendu parler de lui.

Dre Loslier n’a pas non plus voulu comparer le nombre de victimes que fait le coronavirus à celui de l’influenza qui emporte à lui seul des milliers de personnes chaque année au Canada.

Pas d’inquiétude

Reste que l’éclosion prend de l’ampleur et le nombre de victimes aussi. «Les symptômes respiratoires peuvent être dangereux, mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter au Québec», assure-t-elle.

On en sait encore peu sur le mode de transmission du coronavirus. Les premiers cas sont apparus après la fréquentation d’un marché public où il y avait des animaux vivants à Wuhan, en Chine. Ce marché a été fermé depuis le 1er janvier, mais l’éclosion a progressé, ce qui suggère une transmission interhumaine.

«De quelle façon le coronavirus se transmet-il ? Ça reste encore à déterminer. Il y a des travaux en cours sur l’élaboration d’un vaccin. On ne le verra pas dans l’immédiat, mais ça va faire partie de la solution», avance Dre Marie Saint-Amour, médecin-conseil de l’équipe des maladies infectieuses.

Isolement

La clé pour endiguer l’éclosion reste l’isolement. «Chaque personne contagieuse doit avoir le moins de contacts possible avec les autres. C’est ce qui va faire mourir l’épidémie», enchaîne Dre Julie Loslier.

Les autorités sont partout en mode vigilance, assure la directrice de santé publique de la Montérégie. Cela va de soi dans les milieux de soins pour identifier les personnes qui auraient fréquenté les zones ciblées en Chine. Les aéroports sont aussi aux aguets pour détecter tout voyageur à risque.