Des pertes pour Les Serres Hollandaises: «C’est un complet désastre» – Vaughn Nissen
COVID-19 – L’entreprise Les Serres Hollandaises, située à Saint-Cyprien-de-Napierville, encaisse un dur coup en raison de la pandémie. Elle réalise habituellement près de 75 % de son chiffre d’affaires à Pâques et à la fête des Mères, avec la vente de plantes à fleurs en pots. La plupart des commerces étant fermés, la majorité des commandes ont été annulées, ce qui met en péril la survie de l’entreprise.
Les Serres Hollandaises vend ses produits en gros, au Canada, mais aussi aux États-Unis. Les acheteurs sont les grandes surfaces, comme les RONA ou les Canadian Tire, ainsi que les fleuristes.
Ils produisent plus d’un million de plantes à fleurs et de plantes tropicales, dans une vingtaine de serres dont la superficie avoisine les 100 000 pieds carrés.
«On produit toute l’année, explique Vaughn Nissen, qui a pris la relève de l’entreprise familiale dans les années 1990. Certaines plantes prennent jusqu’à un an avant d’être prêtes à vendre. Ça prend du temps et je paye tous les jours pour garder ça vivant. Habituellement, on écoule environ 50 % de tout notre inventaire entre Pâques et la mi-juin. Si une fleur est produite pour une date donnée, elle va être bonne pour une semaine ou deux de plus, mais après, c’est perdu.»
Pertes
Cela fait maintenant plus de cinq semaines que la production est arrêtée. M. Nissen estime ses pertes à plus de 60 000 $, sans compter les quatre employés qu’il a dû mettre à pied.
«C’est bien que les centres de jardin puissent rouvrir, mais ça ne compense pas pour mes pertes, explique l’entrepreneur de 48 ans. C’est impossible à récupérer. Ça me fait mal. Ça met en péril la survie de mon entreprise.»
Plusieurs de ses commandes, qui sont prises un an à l’avance, ont été annulées. «Je suis endetté à plusieurs endroits, rappelle M. Nissen. Je paie toujours les fournisseurs quand c’est vendu. Que l’on pense aux pots, aux semences, aux boutures, à l’engrais ou aux sacs d’emballage.»
Vente en ligne
Il a bien tenté de vendre ses plantes à Pâques, en offrant la livraison, mais il n’a réussi qu’à écouler 300 des 3000 hydrangées qu’il avait produites pour l’occasion, par le biais de la page Facebook Serres Hollandaises Inc.
J’ai déjà vécu plusieurs mauvaises saisons, mais là, c’est le pire scénario.
-Vaughn Nissen, propriétaire des Serres Hollandaises
«J’ai essayé d’en vendre en ligne, mais je pense que je n’ai vendu que 30 ou 40 pots à Napierville, se désole M. Nissen. C’est ma fille qui fait la livraison, mais à un moment donné, ce n’est pas rentable, dit-il. Je me suis aussi informé auprès de Purolator, mais ils chargent 80 $ pour livrer une plante à 20 $.»
Ce dernier espère que les commerces vont rouvrir avant la fête des Mères, sans quoi, il pourrait être contraint de mettre la clef sous la porte.
«Je ne sais pas où ça s’en va, dit-il. On prend ça un jour à la fois. Si on n’ouvre pas avant la fête des Mères, je ne pourrai plus continuer. Il va falloir prendre une grosse décision. Je ne peux pas supporter une année comme ça, avec zéro vente.»
Encourager Les Serres Hollandaises
Il est possible d’acheter des plantes à fleurs des Serres Hollandaises. M. Nissen continue de faire la livraison à Napierville et à Saint-Cyprien, jusqu’à la fin du mois d’avril. Il est possible de voir les produits disponibles sur le site Internet de l’entreprise à l’adresse www.serresdutchgreenhouses.com ou par le biais de la page Facebook Serres Hollandaises Inc.