Une ligne à tracer entre la Santé publique et le politique selon le PQ

COVID-19. Dans un souci de préserver l’indépendance de la Santé publique dans le contexte de la pandémie, le Parti québécois souhaiterait que les points de presse du gouvernement du Québec et de la Santé publique soient tenus de façon distincte.

Également, les péquistes voudraient que pour chaque recommandation émise par celle-ci, son directeur indique publiquement si elle a été suivie intégralement, partiellement ou aucunement et pourquoi.

«Depuis le début de la crise, le premier ministre mentionne que son gouvernement s’appuie sur les experts en santé publique pour déterminer les barèmes et le calendrier du déconfinement. Or, ces derniers jours, les points de presse conjoints du pouvoir politique et de la Santé publique ont amené beaucoup de confusion. Il est de plus en plus difficile de déterminer dans quelle mesure le gouvernement relaie les recommandations de la Santé publique, et si celle-ci est d’accord avec la stratégie de déconfinement adoptée, alors que la situation ne cesse de se dégrader à Montréal. Pour que les Québécoises et les Québécois puissent se faire une idée claire, les deux entités ne devraient plus partager la même tribune», a indiqué le chef parlementaire du Parti Québécois Pascal Bérubé.

«En période de déconfinement, tout doit être mis en œuvre pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs et des citoyens en général; il devient alors fondamental de connaître la part des décisions qui relève de l’avis des experts, et celle qui relève plutôt du gouvernement. Les citoyens devraient pouvoir savoir si les recommandations de la Santé publique sont suivies à la lettre, ou s’il reste du travail à faire pour rencontrer les objectifs. Présentement, seul le premier ministre est témoin des réserves de la Santé publique. Mais cette dernière est redevable à l’ensemble des Québécois, et non seulement au gouvernement. Évidemment, cet exercice n’est possible que si les points de presse sont tenus distinctement», ajoute Joël Arseneau, le porte-parole du PQ en matière de santé.