COVID-19: 5,4 M$ en aides financières remises aux entreprises du Haut-Richelieu

Près de 5,4 M$ ont été versés en soutien financier aux entreprises du Haut-Richelieu depuis avril 2020 dans le cadre du programme Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises (PAUPME) et son volet Aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM).

Une somme de 1 118 195 $ a été octroyée dans le cadre du PAUPME, tandis qu’un montant de 3 525 463 $ a été versé grâce à l’AERAM, selon le plus récent bilan dressé par NexDev | Développement économique Haut-Richelieu. Cet organisme a été mandaté par la MRC pour administrer les deux programmes.

« On a donné beaucoup d’argent en peu de temps. Le gros de l’argent a été remis entre octobre 2020 et mai 2021. C’est là que la majorité des entreprises a fait une demande », indique Sébastien L’Heureux, conseiller au développement économique chez NexDev. 

Il précise que les entreprises doivent rembourser en totalité les sommes qu’elles ont reçues dans le cadre du PAUPME. Les montants remis oscillaient entre 10 000 $ et 50 000 $. Quant à l’AERAM, une portion des montants est admissible à un pardon de prêt. Au moment de réaliser l’entrevue avec Le Canada Français le 9 décembre, NexDev en était à compiler les sommes que chaque compagnie devait rembourser, le cas échéant.

Bonification

Certaines entreprises étaient aussi admissibles à une bonification de l’aide en fonction de la durée de leur fermeture forcée pour les aider lors de la reprise économique. Une somme de 750 417 $ a été remise dans ce cadre. 

Au total, ce sont donc 5 394 075 $ qui ont été distribués. Depuis le début des programmes, le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) a confié à la MRC du Haut-Richelieu une somme de 6 793 541 $ pour soutenir les entreprises de la région.

Demandes

Au total, NexDev a reçu 120 demandes dans le cadre des deux programmes, soit 47 pour le PAUPME et 73 pour l’AERAM. Globalement, 75 % des requêtes ont été acceptées. 

Plus précisément, 30 des 47 demandes du PAUPME ont été accueillies favorablement et 60 des 73 requêtes de l’AERAM ont été approuvées. Plusieurs entreprises (31) ont déposé une demande pour les deux programmes. Enfin, 48 compagnies ont reçu une bonification. Entre la réception de chaque demande et la réponse, il s’écoulait environ trois semaines, précise Sébastien L’Heureux. 

Sans surprise, ce sont les restaurateurs et les propriétaires de bars qui sont les plus nombreux à avoir sollicité de l’aide financière. Ils représentent 47,2 % de toutes les demandes. Suivent les entreprises œuvrant dans les sports et loisirs/récréotourisme (20,2 %), les services spécialisés (13,5 %), la distribution en gros et de détail (10,1 %), la construction et la rénovation (4,5 %), le communautaire (1,1 %) et le transport (1,1 %). 

À ce jour, de tous les prêts octroyés, un seul a été radié après qu’une entreprise eut déclaré faillite. Celle-ci avait obtenu une aide remboursable de 23 000 $. Un montant résiduel de 21 145,79 $ n’a pu être récupéré par la MRC du Haut-Richelieu.

Critères

Sylvie Brosseau, directrice générale de NexDev, rappelle que les dossiers, dont les données étaient anonymisées, étaient évalués par un comité d’analyse indépendant. Les quatre membres utilisaient les critères d’admissibilité définis par le MEI. 

« Le point important était que l’entreprise ne devait pas être en difficultés financières avant la pandémie. La pandémie devait être la cause de leurs difficultés financières », ajoute Sébastien L’Heureux.