Cinq îlots du Richelieu protégés autour de l’île aux Noix

Environnement. Conservation de la nature Canada vient d’acquérir cinq îlots de part et d’autre de l’île aux -Noix, dans la rivière Richelieu. Riches de vie terrestre et aquatique, ces milieux humides seront propices à la protection d’espèces menacées telles que le petit blongios, plus petit héron d’Amérique du -Nord, et la -tortue-molle à épines.

Ces nouveaux terrains de 8,3 hectares sont constitués de marais, de prairies humides et de marécages arborescents. Conservation de la nature -Canada (CNC) les a acquis dans le cadre du Projet de partenariat pour les milieux naturels. L’organisme les étudiera au courant de l’année pour déterminer les espèces présentes.

L’abondance d’espèces végétales et animales des réserves naturelles avoisinantes sur les rives du Richelieu est de bon augure pour ces îlots aux habitats semblables. En effet, les cinq îlots correspondent à l’habitat idéal de plusieurs espèces menacées, dont le petit blongios.

Cet oiseau est le plus petit héron d’Amérique du -Nord. Vulnérable au Québec et menacé au Canada, il n’est présent au Québec que dans l’extrême sud de la province. Ayant été répertorié sur l’île aux Noix, CNC espère que la protection des îlots voisins assurera sa survie dans la région.

Tortue-molle

Il y a plusieurs années, la rivière Richelieu comptait parmi ses résidents la tortue-molle à épines. L’espèce désignée menacée au Québec a aujourd’hui déserté le territoire. Elle est présente uniquement dans la rivière aux Brochets, plus à l’est.

Des informations reçues permettraient de croire à un possible retour dans les environs de l’île aux -Noix. Aucun expert n’a encore vérifié ces indices jusqu’à présent, mais CNC espère éclaircir ce mystère lors de son inventaire de terrain à l’été 2022. On retrouve plusieurs autres espèces désignées vulnérables dans les environs, comme le pygargue à tête blanche et le chevalier de rivière.

« -Chaque parcelle de terre, aussi petite -soit-elle, fait une différence pour la protection du territoire québécois et des espèces qui s’y trouvent. Je suis persuadé que CNC contribuera à la protection des habitats et à la survie, notamment des espèces vulnérables ou menacées qu’ils pourraient trouver sur le territoire », déclare -Benoit -Charette, ministre de l’Environnement et de la -Lutte contre les changements climatiques.

Famille -Racicot-Toupin

Les îlots appartenaient à la famille -Racicot-Toupin depuis plusieurs décennies. CNC la remercie d’avoir vendu son bien pour que la nature y soit conservée. Le père, Yves -Racicot, les avait achetés en 1964 pour y camper en famille durant l’été. Les trois enfants, riches de ces souvenirs, souhaitaient maintenant protéger cette nature pratiquement intouchée et les merveilles qu’elle recèle.

« J’ai eu la chance de me rendre en barque sur les îlots au moment de l’acquisition. Bien qu’il ne s’agisse que de petits bouts de terre, la biodiversité y est riche et on voit le respect qui a été accordé à ces milieux naturels par les anciens propriétaires. C’est comme si ces îlots étaient demeurés intacts », affirme -Chantal -Cloutier, chargée de projets chez Conservation de la nature -Canada.

Le rythme de conservation au -Canada s’est beaucoup accéléré. Au cours des deux dernières années seulement, le travail de CNC a influencé la protection de plus d’un million d’hectares d’un océan à l’autre. C’est presque deux fois la superficie de l’-Île-du-Prince-Édouard.