Des mesures pour mieux protéger la rivière Richelieu

Environnement. Le Comité de concertation et de valorisation du bassin versant de la rivière Richelieu (COVABAR) a présenté le fruit des travaux qu’il a effectués dans le cadre du Programme d’élaboration des plans de protection des sources d’eau potable (PEPPSEP) et qu’il nomme Plan Richelieu. Ce dernier a pour objectif d’améliorer la qualité de l’eau qui est puisée dans le bassin versant tout en protégeant les sources. Certaines mesures présentées concernent les acteurs municipaux; d’autres s’adressent aux citoyens.

Les Plans de protection des sources d’eau potable de la rivière Richelieu qu’a présentés le COVABAR ont été élaborés en collaboration avec les 10 installations de production d’eau potable qui sont situées de part et d’autre du Richelieu, entre Lacolle et Sorel.

« Les analyses de vulnérabilités ont permis de voir que les risques et les aléas de dangers de pollution de l’eau peuvent être différents éléments. Le plus bel exemple pour le Haut-Richelieu est le pont de Lacolle. Imaginons un accident avec un déversement [dans la rivière]. Ça aurait une incidence sur plusieurs usines de filtration d’eau et ça pourrait aller jusqu’à Saint-Jean », explique Sylvain Lapointe, directeur général du COVABAR.

Des fois, il y a des élus municipaux qui ne savent même pas que la responsabilité de faire respecter les bandes riveraines relève directement des municipalités. Comme les MRC gèrent en principe l’écoulement des eaux dans les cours d’eau, plusieurs pensent que la gestion des bandes riveraines revient aussi aux MRC.

– Sylvain Lapointe, directeur général du COVABAR

Sur une base volontaire

L’organisme souligne que même si le gouvernement a initialement obligé les municipalités québécoises à cibler les risques et vulnérabilités aux endroits où elles puisent leur eau, il n’a pas exigé qu’elles adoptent les Plans de protection pour protéger lesdites sources. « Ce sera fait sur une base volontaire », mentionne M. Lapointe. 

Mesures

Les municipalités pourraient décider d’améliorer leurs sources d’eau en limitant les surverses qu’elles font dans le Richelieu, car elles génèrent de la pollution. Cette approche nécessite toutefois des investissements qui peuvent être majeurs et qui peuvent concerner les réseaux d’aqueduc, d’égout ou même de stations de pompage.

Bandes riveraines

Les municipalités peuvent envisager des mesures à plus faible coût et qui sont déjà connues, comme adopter des règlements pour limiter certaines activités sur les bandes riveraines ou aménager lesdites bandes.

À ce sujet, le COVABAR croit qu’il devrait y avoir une accélération et une consolidation de la gestion des bandes riveraines.

Gestes simples

Des gestes simples comme revégétaliser les rives, améliorer la gestion des eaux pluviales et du ruissellement, créer des jardins de pluie, réduire les surfaces imperméables ou envoyer les rejets de gouttières vers des espaces gazonnés sont aussi des mesures qui peuvent être adoptées et qui participent à l’objectif du Plan Richelieu.

Distinctions

Les installations qui produisent de l’eau potable n’ont pas toutes les mêmes enjeux à gérer et ne doivent pas toutes traiter une qualité d’eau similaire. M. Lapointe mentionne en exemple que la qualité de l’eau qui se trouve entre Lacolle et Saint-Jean est de loin différente et supérieure à celle qui se trouve de Saint-Jean à Sorel, « en partie parce qu’il y a beaucoup plus d’activités anthropiques sur la rivière vers Sorel ».

Dans un dossier comme celui de la protection des sources d’eau potable, même si les municipalités responsables des usines de production d’eau potable doivent chacune faire des choix, la force du nombre peut amener des résultats notables.