Des populations de canards en meilleure santé grâce aux cabanes de François Fleury
Nature. Depuis plus de 20 ans, François Fleury, un citoyen de Saint-Paul-de-l’-Île-aux-Noix, construit, installe et entretient des cabanes destinées principalement à trois espèces de canards qui nichent et dont l’habitat est menacé. Son loisir, qui est devenue une passion pour lui, porte ses fruits et la populations de ces canards grandit dans la région.
M. Fleury est un amant de la nature. Il est d’ailleurs le propriétaire de l’entreprise Moulée Nutri-Bouffe, qui distribue de la nourriture pour animaux à de grandes chaînes, mais aussi pour des parcs animaliers comme Parc Oméga ou le Bioparc de la Gaspésie.
Une passion
Sa passion pour les canards est née il y a une vingtaine d’années. « Il y a trois canards qui nichent, le canard branchu, le garrot à œil d’or et le Bec-scie, explique-t-il. Ils ne font pas de nids par terre. Leur habitat est menacé par qu’on construit et on coupe les arbres. J’ai donc commencé à construire -moi-même des cabanes pour ces canards. »
Chaque année, il en ajoute de nouvelles. Il les installe sur le bord de la rivière Richelieu, entre Saint-Paul-de-l’-Île-aux-Noix et la frontière américaine.
« Il y en a plusieurs au Fort-Lennox et j’en ai aussi installé sur trois petites îles qui appartiennent à Conservation de la nature Canada », précise M. Fleury.
Entretien
À ce jour, il a installé environ 120 cabanes, qu’il doit aussi entretenir. Il a créé un plan qui lui permet de les localiser.
« L’hiver, je les nettoie et je mets de la ripe de bois neuve, dit M. Fleury. Il faut parfois que je les change de place quand les arbres grossissent. Ça me prend trois ou quatre grosses fins de semaine pour entretenir les cabanes. Je commence en motoneige et je termine en chaloupe. »
Des résultats concrets
Ses cabanes ont permis d’augmenter la population de canards branchus principalement, à Saint-Paul-de-l’-Île-aux-Noix.
« Le garrot à œil d’or ne reste pas ici longtemps et le -Bec-scie n’est pas très populeux, mais la population de canards branchus a plus que doublé et ils restent ici tout le temps maintenant, se réjouit M. Fleury. Avant, il y avait 10 ou 12 femelles à Saint-Paul-de-l’-Île-aux-Noix alors que maintenant, il y en a 60 ou 70. »
Hirondelles
François Fleury contribue aussi à la vitalité de la population d’hirondelles. Il a installé quatre cabanes sur son terrain, qu’il appelle des condominiums, qui accueillent 70 couples d’hirondelles noires.
« Tous les ans, elles arrivent à la mi-avril et repartent en août, dit-il. Deux hirondelles viennent en éclaireuses deux semaines avant les autres pour voir si les cabanes sont là. Après, les autres suivent. Elles partent du Mexique et elles arrivent directement sur le poteau. »
M. Fleury a aussi trois lacs sur sont terrain, où il a planté plus de 2000 épinettes.
« J’ai quelques paons sur mon terrain et je nourris les canards, conclut-il. Il y en a quelques centaines qui se réfugient chez moi pendant la période de la chasse. »