Francis Paradis condamné à dix ans de pénitencier
Justice. Francis Paradis, un homme de 31 ans de Saint-Paul-de-l’-Île-aux-Noix a été condamné le 15 novembre à une peine de dix ans de pénitencier pour voies de fait causant des blessures à son ex-conjointe, introduction par effraction dans un logement où la femme était hébergée et méfait sur sa voiture, le 15 octobre 2022.
La juge Catherine Perreault, de la Cour supérieure, a entériné la recommandation formulée par les avocats. La peine est consécutive à celle de six ans de détention qu’il purge depuis avril 2023. Détenu en Colombie-Britannique, il avait été ramené à Saint-Jean pour subir son procès le printemps dernier.
Rappelons que Paradis a été trouvé coupable par un jury le 17 avril pour des infractions commises à l’endroit de son ex-conjointe qui n’avait pas voulu témoigner.
Délinquant dangereux
En juin, Me Simon Boulianne, le procureur de la poursuite avait présenté une requête pour le faire déclarer délinquant dangereux ou délinquant à contrôler. Étant donné la peine importante suggérée par les avocats, il a indiqué qu’il ne voyait maintenant plus d’intérêt à mener le débat sur la requête.
Pour Me David Pinard, de la défense, cette peine permet à l’accusé de tourner la page quand il sortira du pénitencier.
Antécédents judiciaires
La peine de dix ans de détention tient compte des antécédents judiciaires de l’accusé, plus particulièrement celui d’homicide involontaire et des infractions commises en Colombie-Britannique.
En avril 2023, Paradis a été condamné à une peine de six ans de pénitencier pour possession, utilisation et port d’une arme à feu prohibée. Six mois de détention présentencielle ont été soustraits de la peine. Il avait fait feu en direction de deux policiers de la GRC et de trois paramédics, à Trail, en Colombie-Britannique, le 25 octobre 2022, soit treize jours après les événements survenus à Saint-Jean.
Homicide involontaire
Par ailleurs, le 25 février 2020, il avait été condamné à trois ans de détention pour homicide involontaire ayant causé la mort d’un jeune homme de 28 ans à qui il avait asséné un coup de poing à la sortie du bar Le Petit Laurier, à Saint-Jean. La victime était tombée et elle est décédée quelques jours plus tard.
Mentionnons qu’il avait aussi des antécédents judiciaires en matière de voies de fait armées, de méfait, de trafic de drogue, de vol, de conduite dangereuse pour avoir pris la fuite alors qu’il était poursuivi par les policiers, etc.
Jalousie
Lors des observations formulées par la Couronne à la suite du verdict de culpabilité prononcé par le jury, le procureur du ministère public avait associé l’introduction par effraction à une invasion de domicile commise dans un contexte conjugal et sous l’impulsion de la jalousie. Paradis avait démoli la voiture de la victime avant d’entrer par effraction dans un logement de la rue Champlain, à Saint-Jean, pour agresser la jeune femme et lui infliger des blessures.
Juge
Dans les circonstances, la juge a évalué que la peine de dix ans recommandée par les parties était raisonnable. Elle a ordonné à l’accusé de fournir un échantillon de substance corporelle pour que son ADN soit fiché à la Banque nationale des données génétiques. Elle lui a interdit la possession d’armes pendant les 10 ans qui suivront l’expiration de sa peine.
La juge a fait remarquer à Paradis qu’il s’apprêtait à purger une longue peine et elle a dit oser croire qu’il effectuera par la suite un virage. Tout cela appartient maintenant à l’accusé, a-t-elle conclu.