Ismaël Lamoureux participe au Parlement étudiant
Actualité. Ismaël Lamoureux, un étudiant de 22 ans de Saint-Cyprien-de-Napierville qui en est à sa deuxième année au baccalauréat en science politique, à l’Université de Sherbrooke, vient tout juste de vivre une expérience hors du commun en participant à la 37e législature du Parlement étudiant du Québec, à l’Assemblée nationale.
Le Parlement étudiant du Québec a vu le jour en 1987. Dirigé par des étudiants d’universités et du collégial âgés de 18 à 25 ans, il consiste en une simulation des travaux parlementaires. Les quelque 140 participants ont siégé à l’Assemblée nationale du 2 au 6 janvier.
J’aimerais y participer à nouveau l’année prochaine. C’est un bel exercice de dépassement de soi.
Ismaël Lamoureux
Le Parlement étudiant se compose de deux partis, les Bleus et les Rouges. D’autres étudiants jouent le rôle de journalistes et ils couvrent leurs travaux parlementaires.
« J’ai agi comme député du comté de Drummond-Bois-Francs et ministre de l’Agriculture, notamment en raison de ma formation collégiale en agriculture », explique Ismaël Lamoureux.
Parcours
Ce dernier a étudié en Gestion et technologies d’entreprise agricole, au Cégep de Victoriaville, avant de poursuivre des études universitaires en science politique.
« Je suis né sur une petite ferme de grandes cultures biologiques. J’ai déjà pensé vivre de l’agriculture, mais j’ai toujours été intéressé par les sciences sociales », confie-t-il.
Ce dernier se passionne autant pour les enjeux agricoles que pour la politique partisane. Il milite d’ailleurs au sein d’instances étudiantes du Parti Québécois et du Bloc Québécois.
Bleus
Ismaël Lamoureux faisait partie du caucus des Bleus, qui représentait l’extrême gauche, plus précisément des communistes autoritaires. « Notre objectif était d’augmenter la polarisation politique pour montrer que les extrêmes ne seraient pas viables dans le contexte du parlementarisme québécois, considérant que les compromis deviennent beaucoup plus difficiles », explique-t-il.
Déroulement
À tour de rôle, les Rouges et les Bleus se sont échangé le rôle de parti au pouvoir et de parti d’opposition. « Les participants se prennent au sérieux. Ils savent qu’ils jouent, mais ils le font pour développer des compétences. C’est un bon défi intellectuel », souligne Ismaël Lamoureux.
Les deux formations politiques ont dû présenter des projets de loi qu’ils ont élaborés et qu’ils devaient faire adopter.
« À partir du mois de mai, nous avons eu quatre rencontres du caucus pour préparer notre plateforme et nos projets de loi, précise l’étudiant. Une fois à l’Assemblée nationale, on se rejoignait en caucus avant de siéger au salon Bleu toute la journée pour la période des questions. Le soir, des députés participaient à des commissions parlementaires et ils devaient étudier les projets de loi article par article. »
« À titre de ministre de l’Agriculture, j’ai dû répondre à des questions pendant la période de questions. J’ai aussi participé à une commission parlementaire de 20 h à minuit après laquelle je devais écrire un discours de trois minutes », ajoute-t-il.
Expérience
Le Parlement étudiant du Québec est ouvert à tous les étudiants universitaires et collégiaux de la province, peu importe leur champ d’études. Le coût est de 300 $, incluant le séjour à l’hôtel. Les repas sont cependant aux frais des participants.
Ismaël tenait à partager son expérience pour donner envie à d’autres d’y participer.
« Je suis allée à l’école secondaire Louis-Cyr, à Napierville, une école publique. Je voulais partager mon expérience pour que d’autres étudiants puissent profiter de cette opportunité, conclut-il. Ça m’a permis de sortir de ma zone de confort. Je n’avais jamais fait de discours devant autant de gens. Ça me donne confiance pour la suite de mon parcours. »