Marcel Lacaille honoré à titre de bâtisseur par l’industrie des courses de chevaux
Actualité. Marcel Lacaille, le fondateur de la Ferme Canaco, une ferme d’élevage de chevaux de course qui a produit plusieurs champions, a récemment été honoré par le Club Jockey du Québec (CJQ) qui lui a remis le prix Brian Paquet pour sa contribution à cette industrie à titre de bâtisseur.
Une cérémonie s’est tenue à l’hippodrome de Trois-Rivières, le 6 octobre, lors de laquelle M. Lacaille a été honoré pour sa contribution aux courses sous harnais.
« Homme d’affaires accompli, M. Lacaille aujourd’hui âgé de 81 ans fut un visionnaire. La ferme Canaco demeure un des plus beaux fleurons de l’industrie de l’élevage au Québec », indique Cynthia Thériault, directrice marketing et des courses au CJQ.
Dans les années 1990, la Ferme Canaco a atteint le 9e rang nord-américain, rappelle M. Lacaille.
Quelques chiffres
En 1999, le géniteur au trot de la Ferme Canaco, Promising Catch, a sailli 105 juments. Au cours de sa carrière, il a engendré près de 1000 rejetons. Ce cheval, qui a été entraîné par moment par l’illustre Jean-Pierre Dubois, a cumulé des gains dépassant les 500 000 $.
D’autres chevaux élevés sur cette ferme, dont Canaco Time et Canaco On Time, ont remporté des bourses similaires au cours de leur carrière.
Réaction
Marcel Lacaille est fier du prix qu’il s’est vu remettre, mais il considère que son travail n’est pas terminé. Il souhaite participer activement à la relance de cette industrie qui le passionne encore.
« J’ai bâti toute ma vie. Je suis engagé à l’égard des éleveurs québécois qui contribuent au développement économique de leur région », dit-il.
Il rappelle le coup de grâce qui a été porté à son industrie avec la fermeture de l’hippodrome de Montréal, en 2009. « On a dépouillé les gens de chevaux de cet actif et ne leur offrant rien en contrepartie », rappelle M. Lacaille.
Je suis prêt à reprendre le flambeau pour aider les jeunes Québécois de partout dans la province à développer leur industrie et leur région.
Marcel Lacaille
Un soutien de l’État
M. Lacaille estime que les amateurs de courses de chevaux sont encore nombreux. Toute cette industrie, qui comprend l’élevage, les courses et les compétitions équines, doit être relancée pour dynamiser les régions, soutient-il.
Pour ce faire, il réclame le soutien du gouvernement du Québec.
« L’heure est venue où on devrait reprendre le dossier avec le gouvernement et discuter pour créer beaucoup plus d’activité économique régionale au Québec, plaide-t-il. C’est ce que je souhaite. »
Cette relance doit passer par la construction d’un nouvel hippodrome. « On ne demande pas la charité, mais on veut qu’on nous permette de rebâtir un hippodrome moderne, sur un terrain qui appartient déjà à l’État, affirme M. Lacaille. On pourrait y recevoir toutes les disciplines. »
Fierté
Cet hippodrome devrait être situé à Montréal ou ses environs, pour faire rayonner le travail des éleveurs de partout au Québec.
« Ce serait le centre principal pour mettre en évidence tous les meilleurs produits d’élevage qu’on fabrique en région devant le public québécois, canadien et américain, suggère M. Lacaille. On aime que ce soit une race québécoise qui gagne le Breeders Crown. Il y a une fierté là-dedans. »
« J’ai accumulé beaucoup de connaissances dans ce dossier. J’offre aux jeunes de leur transmettre ce que je sais, de les guider pour démontrer à l’État qu’il y a un intérêt économique à relancer cette industrie, conclut Marcel Lacaille. Les ministères de l’Agriculture, des Finances, du Tourisme et du Développement régional devraient être concernés. Nous avons besoin de collaborer avec eux. On aimerait avoir la possibilité de créer un comité de relance et j’offre de les aider bénévolement. »