Protection des espèces en péril en Montérégie: Ottawa verse 530 000 $ sur trois ans 

Agriculture. Environnement et Changement climatique Canada annonce un investissement de 530 227 $ sur trois ans, provenant du Fonds de la nature du Canada, pour la phase 2 du projet « Mobilisation de la communauté agricole de la Montérégie pour la conservation des espèces en péril et de leurs habitats ».

Cette seconde phase du projet se déploiera donc jusqu’en 2026. Son objectif principal est d’améliorer le statut de 12 espèces en péril, telles que le goglu des prés, la sturnelle des prés, la tortue des bois, la couleuvre tachetée, le bourdon terricole et le monarque.

Accompagnement

La Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Montérégie, en collaboration avec ALUS Montérégie et différents experts du milieu, accompagnera les agricultrices et agriculteurs dans leurs projets de fauche retardée du foin pour les oiseaux champêtres, dans l’ensemencement de nouvelles zones fleuries pour les pollinisateurs et dans le développement de projets pilotes de création d’abris pour les amphibiens et les reptiles.

En modifiant leurs pratiques, les productrices et producteurs agricoles de la Montérégie mettront en place des actions concrètes favorisant la qualité et la quantité des habitats disponibles pour ces espèces en péril.

C’est grâce à des productrices et producteurs agricoles sensibilisés aux espèces en péril que l’adoption de pratiques agricoles durables comme l’amélioration, la restauration et la création d’habitats sur des terres agricoles marginales en faveur de ces espèces se concrétise.

Julien Pagé, 1er vice-président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie

Bilan de la phase I

Amorcée en 2020, la première phase du projet, qui s’est conclue le 31 mars 2023, a permis à près de 30 producteurs agricoles de participer à des projets pilotes visant à préserver les oiseaux champêtres, les bourdons, les amphibiens et les reptiles sur le territoire.

Fauche retardée

Dans le cadre de la première phase, quatre entreprises agricoles ont participé à un projet pilote de fauche retardée du foin sur au moins un hectare de superficie. Ce projet a favorisé la survie d’oiseaux champêtres avec près d’une centaine de goglus des prés et plusieurs sturnelles des prés observés en 2022.

Bandes fleuries

De plus, 18 entreprises agricoles ont participé au projet pilote de bandes fleuries visant à soutenir les bourdons en péril. Parmi elles, une entreprise s’est distinguée en aménageant des bandes fleuries alternées au sein de sa culture principale, tandis qu’une autre a créé un pré fleuri avec un mélange d’asclépiades, bénéfique pour le monarque, attirant une multitude d’individus. L’équipe de Valérie Fournier, Ph. D. de l’Université Laval, a collaboré au projet en recensant plus d’un millier de bourdons appartenant à une vingtaine d’espèces, dont certaines en péril.

Amphibiens et reptiles

Enfin, huit entreprises agricoles ont participé à des projets pilotes visant à augmenter la qualité et la quantité d’habitats disponibles pour les amphibiens et les reptiles. Un suivi de tortues des bois réalisé en collaboration avec le Zoo de Granby et le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs a confirmé leur présence chez certaines entreprises.