Saint-Cyprien nomme une rue en l’honneur du Patriote Joseph Marceau

Actualité. Saint-Cyprien-de-Napierville a inauguré la rue Joseph-Marceau, située entre le CPE et la mairie, en l’honneur de ce Patriote qui fait partie de ceux qui ont été condamnés à l’exil en Australie, après leur Rébellion de 1838.

Pour l’occasion, la Municipalité avait organisé une journée entière de commémoration, le 19 avril, en présence de descendants de Joseph Marceau, soit Louise Patoine et Gaston Cadrin, mais aussi Diane Bramley, qui a fait le voyage depuis l’Australie pour rendre hommage à son ancêtre. Le grand-père de Mme Bramley était le petit-fils de Joseph Marceau. 

Outre les élus municipaux de Napierville et de Saint-Cyprien-de-Napierville, de nombreux dignitaires étaients présents, dont la députée de Huntingdon, Carole Mallette, la députée de Châteauguay-Lacolle, Brenda Shanahan, mais aussi la présidente de la Société Saint-Jean-Baptiste, Marie-Anne Alepin, le documentariste Deke Richards, qui a réalisé le documentaire « La baie des exilés », qui raconte l’histoire de ces Patriotes condamnés à l’exil, ainsi que Scott Ryan, Haut-Commissaire au Haut-Commissariat d’Australie au Canada.

Commémoration

La journée a débuté par une conférence de Florent Coache, un auteur passionné d’histoire et de généalogie, qui a rappelé les grandes étapes de la vie de Joseph Marceau, mais aussi de celle de ses descendants.

Les participants ont ensuite visité différents lieux où les Patriotes ont sévi, notamment le site de la proclamation de la République du Bas-Canada, situé à l’angle des rues de l’Église et Saint-Jacques, à Napierville, mais aussi l’Édifice du comté, où les Patriotes ont été faits prisonniers. 

L’événement s’est conclu avec l’inauguration officielle de la rue Joseph-Marceau.

« Les citoyens de Saint-Cyprien-de-Napierville sont fiers de constater que la mémoire de Joseph Marceau est encore bien vivante, a déclaré le maire, Jean-Marie Mercier. Les valeurs défendues par Joseph Marceau à l’époque, au Bas-Canada et en Australie, ont eu un impact sur le futur de la démocratie. On en a encore bien besoin aujourd’hui. »

Un peu d’histoire

Né en 1806 à Saint-Jean-sur-Richelieu, Joseph Marceau s’est ensuite installé à Saint-Cyprien-de-Napierville vers 1837. 

Il a pris part aux rébellions en commandant une troupe de 50 Patriotes au camp de Napierville, du 3 au 9 novembre 1838, date à laquelle il a été fait prisonnier après avoir perdu la bataille d’Odelltown, qui est aujourd’hui Lacolle. Il a comparu en cour martiale à Montréal où il a été condamné à mort pour haute trahison. Sa sentence a cependant été commuée en déportation vers l’Australie, avec 57 autres Patriotes. 

Après avoir été libéré, en 1844, il a décidé de refaire sa vie en Australie, où il est décédé, en 1883. Il est d’ailleurs le seul Patriote à y être demeuré après avoir été gracié.

Ces Patriotes ont laissé un héritage de démocratie en Australie. Aujourd’hui encore, on y trouve des traces de leur passage. Une rue australienne porte le nom de Marrceau Drive. Les noms d’Exile Bay, de France Bay et de Canada Bay, rappellent aussi leur séjour dans ce pays éloigné.