Un outil qui indique le taux de contamination des poissons
Actualité. Les Québécois qui s’adonnent à la pêche sportive peuvent utiliser un outil gouvernemental qui indique le taux de mercure présent dans la chair des poissons, et ce, pour 1300 sites de pêche dans la province, dont trois sont répertoriés dans le Haut-Richelieu. Cela permet d’avoir un aperçu des quantités de chaque espèce qu’il est recommandé de manger mensuellement et, d’un même élan, de voir les poissons les plus fréquemment pêchés dans les zones définies.
L’outil en question est le Guide de consommation de poisson de pêche sportive en eau douce. Il permet de se renseigner sur plusieurs sites de pêche considérés comme populaires par les amateurs au fil des années. Le résultat se présente sous la forme d’une carte interactive sur le site Internet du ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).
Par exemple, entre l’autoroute 10 et la frontière, trois sites de pêche de la rivière Richelieu sont répertoriés, dont deux à Saint-Jean-sur-Richelieu et un autre près de Noyan.
Objectif
L’objectif d’un tel outil n’est pas de démotiver les Québécois de pêcher et consommer leurs prises, mais plutôt de leur donner la possibilité de savoir ce qu’ils consomment.
« Il y a toutes sortes d’effets santé qui sont associés à la consommation de mercure, mais à peu près tous ces effets santé sont observables à des consommations de doses très élevées dans des contextes très particuliers qu’on ne verra pas au Québec […] Avec le guide, on ne veut pas décourager la consommation de poissons, on veut juste s’assurer qu’elle se fasse avec des poissons qui contiennent le moins de mercure possible », souligne le Dr Stéphane Perron, professeur adjoint à l’École de santé publique de l’Université de Montréal.
Contaminant
Le mercure est un contaminant qui peut s’accumuler naturellement dans l’eau, le roc ou l’air. Sa présence dans l’environnement est en partie influencée par l’activité humaine, ce qui explique que sa concentration varie entre les diverses régions et cours d’eau de la province.
Au Québec, le taux de concentration de mercure qui se trouve dans la chair des poissons n’est pas quelque chose qui est généralement préoccupant, mais il ne faut pas écarter le fait que le mercure est un contaminant qui s’agglutine en biomasse dans le corps et qu’il est très lentement rejeté par celui-ci.
Habitudes
Le MELCCFP recommande généralement de limiter la consommation de poissons en faible teneur de mercure au nombre de huit par mois.
Néanmoins, le Dr Perron estime que, durant cette période, si le choix se pose entre manger un neuvième poisson ou plonger sa gourmandise dans un sac de croustilles et une boisson gazeuse, il est de loin préférable d’envisager l’animal aquatique.
Il est possible d’accéder à plusieurs informations relatives aux contaminants et de consulter le guide de consommation en visitant le site Internet environnement.gouv.qc.ca/eau/guide/presentation.htm.