Une campagne pour se prémunir contre la maladie de Lyme
L’Association québécoise de la maladie de Lyme (AQML) lance sa toute première campagne de sensibilisation provinciale pour changer les habitudes des Québécois afin qu’ils se prémunissent contre la maladie de Lyme.
La mission de l’AQML est d’obtenir des services adéquats de prévention, de dépistage, de diagnostic, de traitement et de soutien dans tous les stades et aspects de la maladie de Lyme.
Maladie endémique
La maladie de Lyme est endémique dans 12 des 17 municipalités couvertes par le Coup d’œil, ce qui signifie qu’elle y sévit en permanence et que le risque d’acquisition de la maladie y est significatif. Les quatre municipalités où le risque d’acquisition de la maladie de Lyme est présent, sans être significatif, sont Napierville, Saint-Cyprien-de-Napierville, Saint-Rémi, Saint-Jacques-le-Mineur et Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix.
Entre le 1er janvier et le 25 novembre 2023, c’est en Estrie qu’a été déclaré le plus grand nombre de cas de maladie de Lyme, soit 205, suivie par la Montérégie, avec 144 cas, pour un total de 447 dans l’ensemble de la province, selon les données du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.
Nous croyons que cette campagne est un premier pas pour changer les habitudes durablement auprès de tous les gens qui sortent en plein air et qui pourraient être mordus par une tique.
Caren Leblanc, directrice générale de l’AQML
Objectif
L’objectif de la campagne est d’expliquer à la population que la maladie de Lyme doit être prise au sérieux. En 2012, 16 cas avaient été répertoriés dans la Belle Province. Dix ans plus tard, les cas se sont multipliés. On en dénombrait 527 en 2022. Parmi les moyens utilisés pour sensibiliser la population, il y aura des capsules qui mettront de l’avant le drame qui s’abat sur les vies des victimes et leurs proches quand la maladie n’est pas traitée à temps et que des symptômes plus graves apparaissent.
« Les tiques voyagent et ne connaissent pas de frontières. Le réchauffement climatique étant aussi responsable de l’émergence de nouvelles infections ainsi que de nouveaux symptômes, la solution demeure dans la sensibilisation et dans l’éducation, car les infections aux tiques touchent de plus en plus de personnes », mentionne la Dre Lyne Desautels.
Que faire ?
Ce ne sont pas toutes les tiques qui sont dangereuses. C’est la bactérie Borrelia burgdorferi qui cause la maladie de Lyme. Pour attraper la maladie, il faut qu’une tique à pattes noires infectée reste accrochée au moins 24 heures sur le corps.
L’Association québécoise de la maladie de Lyme rappelle de porter des vêtements longs en zone herbeuse ou boisée. Elle suggère aussi de porter les bas par-dessus les pantalons et d’appliquer un répulsif antimoustique contenant du DEET pour se protéger efficacement contre les tiques.
Finalement, il est recommandé de changer de vêtements et d’effectuer une inspection complète de son corps, ainsi que celui des enfants et des animaux de compagnie à la suite d’activités extérieures afin de retirer les tiques visibles.
Traitement
La Direction de santé publique de la Montérégie rappelle que les pharmaciens peuvent prescrire un traitement préventif contre la maladie de Lyme pour les personnes qui ont été piquées par une tique. Elle mentionne aussi de surveiller l’apparition de symptômes inhabituels tels qu’une rougeur sur la peau ou de la fièvre. En cas de doute, consultez un professionnel de la santé ou contactez la ligne Info-Santé 8-1-1.
(Avec la collaboration de Marc-André Couillard)