Des soldats canadiens se rendront en Pologne pour aider les réfugiés ukrainiens

OTTAWA — Des militaires canadiens doivent quitter la base de Trenton, en Ontario, pour la Pologne, au cours des prochains jours, afin de contribuer à la prise en charge, à la coordination et à la réinstallation de réfugiés ukrainiens.

La ministre de la Défense nationale, Anita Anand, a précisé jeudi matin que jusqu’à 150 militaires seront bientôt déployés en Pologne, après la visite dans ce pays, la semaine dernière, d’une équipe de reconnaissance pour planifier la mission.

Plus de 2,6 millions de personnes ont fui l’Ukraine vers la Pologne depuis le début de l’invasion russe, le 24 février. Mme Anand a indiqué que les militaires canadiens fourniront un soutien général et spirituel, ainsi que des soins médicaux limités.

Présente à la base de Trenton, jeudi matin, Mme Anand a déclaré que les militaires canadiens aideraient également les Ukrainiens à quitter la Pologne vers d’autres destinations, notamment le Canada.

Ottawa a accordé la priorité aux demandes d’immigration en provenance d’Ukraine et a créé un programme spécial qui permet aux citoyens ukrainiens et à leurs familles de venir au Canada et de travailler ou d’étudier pendant trois ans.

La ministre Anand a indiqué que le Canada continuera de travailler avec ses alliés pour réagir efficacement au fur et à mesure que la crise se déroule en Ukraine.

Il y avait auparavant en Pologne 260 formateurs militaires des Forces armées canadiennes, qui avaient été évacués d’Ukraine avant que la Russie ne lance son invasion, le 24 février. Ces formateurs ont fourni une aide humanitaire au cours des premières semaines du conflit, mais ils ont depuis été réinstallés au Canada — sur une base temporaire, selon l’armée.

Depuis le début de la guerre, le Canada a fourni des millions de dollars en prêts au gouvernement ukrainien, ainsi que des armes et de l’équipement militaire. Ottawa a également imposé des sanctions contre des centaines de dirigeants politiques et commerciaux russes. 

Le gouvernement canadien a aussi demandé à la Cour pénale internationale, basée aux Pays-Bas, d’enquêter sur des allégations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.