La drogue tue plus les Autochtones que les non-Autochtones en C.-B.

VICTORIA — Une médecin de l’agence de santé publique des Autochtones en Colombie-Britannique affirme que les drogues illicites tuent les membres des Premières Nations cinq fois plus que la population générale de la province.

La docteure Nel Wieman, qui est une psychiatre autochtone, précise que ce taux était de 8,8 fois plus élevé du côté des femmes autochtones par rapport aux autres femmes de la province au cours du premier semestre de l’année dernière.

Selon elle, les raisons sous-jacentes pour lesquelles les Autochtones meurent de drogues toxiques à des taux disproportionnellement élevés en Colombie-Britannique sont complexes.

À son avis, certaines des raisons sous-jacentes comprennent le traumatisme intergénérationnel des pensionnats pour Autochtones et l’appréhension d’enfants autochtones d’être placés sous la garde du gouvernement.

La Dre Wieman est médecin hygiéniste en chef adjointe de la Régie de la santé des Premières Nations (RSPN) et elle a été présidente de l’Association des médecins autochtones du Canada (AMAC).

Elle affirme qu’il y a aussi un manque d’accès à des soutiens adaptés à la culture en matière de santé mentale et de toxicomanie. Elle a également noté les effets d’événements en cours, comme la découverte de tombes anonymes d’enfants qui ont fréquenté les pensionnats, de même que la pandémie de COVID-19.

Note aux lecteurs: Rectificatif au deuxième paragraphe. Il fallait lire que les femmes des Premières Nations de la Colombie-Britannique mouraient de drogues illicites à un taux 8,8 fois plus élevé que les autres femmes de la province, et non dans une proportion de 8,8%.