La GRC veut entendre les réfugiés ukrainiens sur de présumés crimes de guerre russes

OTTAWA — La Gendarmerie royale du Canada (GRC) souhaite recueillir déjà auprès de réfugiés ukrainiens des témoignages et des preuves de crimes de guerre qui auraient été commis par les troupes russes.

L’enquête de la police fédérale a été lancée dans le cadre du Programme sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre du Canada, afin de s’assurer que des informations et des preuves cruciales soient recueillies auprès des Ukrainiens qui souhaitent les fournir à leur arrivée au pays.

La GRC et ses partenaires fédéraux créent un site Web pour informer les Ukrainiens des façons de partager des renseignements sur d’éventuels crimes de guerre dont ils auraient été témoins lors de l’attaque de la Russie.

Dans un communiqué publié jeudi, le gouvernement indique que des détails de cette initiative seront également disponibles à partir de cette semaine dans les principaux aéroports internationaux du Canada, ainsi que par l’intermédiaire d’organisations non gouvernementales et de groupes communautaires qui fournissent de l’aide aux Ukrainiens.

Les responsables affirment que les informations sur d’éventuels crimes doivent être colligées et protégées le plus tôt possible, afin de s’assurer qu’elles ne se perdent pas avec le temps et qu’elles soient préservées pour d’éventuelles poursuites.

Le Canada a déjà dépêché des policiers de la GRC à La Haye pour contribuer à l’enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur d’éventuels crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine. Le Canada répondait à une demande de ressources supplémentaires du Bureau du procureur de la CPI.