Les deux dernières victimes de l’incendie dans le Vieux-Montréal identifiées

MONTRÉAL — Les deux dernières victimes de l’incendie dans le Vieux-Montréal ont été identifiées par la coroner Géhane Kamel. Il s’agit de Charlie Lacroix, 18 ans, et Walid Belkahla, 18 ans également.

Les autorités ont confirmé mardi le bilan de 7 morts dans l’incendie du bâtiment patrimonial, disant qu’aucun autre corps ne pouvait se trouver dans les décombres.

«Nous avions reçu le signalement de sept personnes disparues et les intervenants avaient conclu vendredi qu’il n’y aurait pas plus de victimes, a indiqué Martin Guilbault, chef de division du Service de sécurité incendie de Montréal, lors d’un point de presse. L’aide des maîtres-chiens, qui n’ont pas détecté la trace d’autres victimes lors de leurs nombreux passages, est venue corroborer cette conclusion.»

Ce faisant, les corps de toutes les victimes qui ont péri lors de l’incendie majeur du 16 mars dernier ont été extirpés des décombres, avec la découverte de deux nouvelles dépouilles, lundi matin.

Cinq victimes avaient été précédemment identifiées formellement: An Wu, Dania Zafar et Saniya Khan, toutes âgées de 31 ans, Nathan Sears, âgé de 35 ans, et Camille Maheux, âgée de 76 ans.

Les familles ont été avisées et ont pu prendre possession des dépouilles, a fait savoir l’inspecteur David Shane, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). 

Les autorités ne feront pas pour le moment de commentaire sur les causes probables des décès ni sur l’endroit où les corps ont été retrouvés, et ce, par respect pour les proches endeuillés, a-t-il ajouté.

«Scène chaotique»

En tout, 22 personnes se trouvaient à l’intérieur de l’immeuble lorsque l’incendie s’est déclaré, a indiqué M. Guilbault. Du nombre, hormis les sept personnes ayant péri, neuf personnes ont été blessées et transportées à l’hôpital et six s’en sont sorties indemnes.

Six sauvetages ont été réalisés le soir fatidique, à savoir quatre par échelle portative et deux avec une échelle aérienne. Une personne survivante a pour sa part sauté en bas d’une fenêtre pour échapper aux flammes.

«Selon les premiers intervenants à être arrivés sur place, c’était une scène chaotique; les gens étaient aux fenêtres. C’était un moment important et émouvant pour nos unités», a décrit M. Guilbault, qui a souligné lors du point de presse que dans l’histoire du SIM, il faut remonter environ trente ans en arrière pour retrouver un brasier aussi meurtrier.

Maintenant que les victimes ont toutes été retrouvées, l’enquête se concentrera sur la recherche des causes et des circonstances de l’incendie. M. Guilbault a confirmé que les pompiers du SIM seront sur place tant et aussi longtemps que les enquêteurs du SPVM le souhaiteront.